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Un AVC ne fait pas toujours mal : quels sont les signes qui doivent alerter ?

Il arrive très souvent que l'on ne se rende pas compte que l'on fait un AVC. Il constitue pourtant une urgence médicale, il est donc très important d’en connaître les signes afin de contacter les services d’urgence au plus vite.

Un AVC ne fait pas toujours mal : quels sont les signes qui doivent alerter ? artbesouro /istock




Pour commencer, qu'est-ce qu'un AVC ? Que se passe-t-il dans le cerveau lorsqu'il survient ? A quoi est-il dû ? Un accident vasculaire cérébral (AVC) également appelé "attaque cérébrale", est une perte soudaine de la fonction d’une partie du cerveau, provoquée soit par un arrêt brutal de la circulation sanguine à l'intérieur d’une artère cérébrale, soit par la rupture d’une artère avec saignement dans le crâne, ou le cerveau. 

La gravité de l'AVC va dépendre de la localisation et de l'étendue des zones cérébrales touchées. En effet, chaque zone du cerveau est spécialisée (motricité ou sensibilité de la main, du bras de la jambe, parole, vision…). Un accident localisé va donc supprimer une fonction en partie, ou en totalité. Ce qui explique pourquoi une personne peut garder des séquelles physiques d'un AVC (paralysie d'une partie du corps ou du visage, diminution ou disparition de la vision, problèmes d'élocution...). 

Selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), près de 5 millions de personnes dans le monde meurent d'AVC chaque année et 15 millions sont victimes d'AVC non fatals. En France, on estime qu'entre 120 000 et 130 000 personnes en sont chaque année victimes.

Les signes qui doivent alerter

Contrairement à ce que l'on pense, un AVC ne fait pas toujours mal. Il arrive donc que l'on ne se rende pas compte que l'on en fait un. Le cas d'une sexagénaire américaine qui a découvert qu'elle était en train de faire un AVC en regardant des selfies qu'elle venait de faire pour changer sa photo Facebook en atteste. Pourtant, un AVC, quel qu’il soit, constitue une urgence médicale et il est très important d’en connaître les signes afin de contacter les services d’urgence. Ils peuvent être variés : 

- Une faiblesse musculaire, une paralysie d’un membre (par exemple l'impossibilité de lever le bras) ou du visage (impossibilité de sourire avec lèvre tombante d’un côté),

- Une perte de sensibilité ou un engourdissement d’un ou plusieurs membres ou du visage,

- Une perte de la vision d’un œil ou de la moitié du champ visuel pour chaque œil, ou encore une vue double d’apparition brutale,

- Des difficultés à parler, soit en raison d’une difficulté à articuler ou à trouver ses mots, soit en raison de l’utilisation de mots incompréhensibles ou de difficultés à comprendre ce que l’on entend,

- Des troubles de l’équilibre ou de la coordination des membres de survenue brutale, avec une difficulté à marcher, comme une personne ivre,

- Des troubles de la vigilance pouvant aller jusqu’au coma,

- Un mal de tête brutal, intense et inhabituel.

Les accidents ischémiques transitoires, des minis-AVC qu'il ne faut pas négliger

La régression des signes au bout de quelques minutes ne doit en aucun cas rassurer : les déficits neurologiques soudains régressant rapidement portent le nom "d’accident ischémique transitoire" (AIT), un mini-AVC dont sont victimes entre 40 000 et 50 000 Français chaque année. 

"On a longtemps pensé que le risque d’AVC était majeur dans les premiers jours et jusqu’à trois semaines après, mais, en réalité, après un AIT vous êtes définitivement à risque", explique au Figaro le Pr Pierre Amarenco, chef du service de neurologie et du Centre d’accueil et de traitement de l’attaque cérébrale à l’hôpital Bichat (Assistance publique-Hôpitaux de Paris). En somme, les AIT doivent eux aussi conduire à consulter immédiatement.

En mai dernier, une étude a démontré que chez les patients ayant subi un accident ischémique transitoire (AIT), le taux d'événements cardiovasculaires (y compris l’AVC) est de 6,4% la première année et de 6,4% de la deuxième à la cinquième année. Précisons que la cohorte des malades de l’étude suivait les traitements classiques qu'implique un mini-AVC - un médicament antiplaquettaire (aspirine...) ou un anticoagulant pour prévenir les récidives. Les risques pour la santé du patient ayant fait un AVC mineur sont donc conséquents, et ce à long terme, même lorsque le traitement préventif de la récidive est suivi correctement. 

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