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Urgences pédiatriques

Fermeture des urgences à Sarreguemines : la pénurie estivale de médecins commence

A partir de ce samedi 7 juillet jusqu'au dimanche 22 juillet inclus, le service pédiatrie et les urgences pédiatriques de l'hôpital Robert Pax (Sarreguemines, Grand Est) seront temporairement fermés. La faute au manque de personnel, qui risque bientôt de se faire sentir dans toute la France. 

Fermeture des urgences à Sarreguemines : la pénurie estivale de médecins commence KatarzynaBialasiewicz / istock




L’été vient à peine de commencer que les hôpitaux commencent déjà à souffrir du manque de personnel. A partir de ce samedi 7 juillet jusqu'au dimanche 22 juillet inclus, le service pédiatrie et les urgences pédiatriques de l'hôpital Robert Pax (Sarreguemines, Grand Est) seront temporairement fermés.

"En raison de l’impossibilité d’organiser un planning de présence médicale complet et continu, résultant notamment de l’absence pour raison de santé d’un pédiatre, cette décision s’impose, afin de garantir la sécurité et la qualité de la prise en charge des enfants. En effet, le Centre hospitalier de Sarreguemines, comme beaucoup d’hôpitaux en France, rencontre des difficultés de recrutement pour remplacer l’indisponibilité des médecins. La sécurité des patients, et surtout des enfants, étant une exigence absolue, la Direction a considéré que cette situation très particulière et limitée dans le temps commandait d’adapter l’organisation des soins et des prises en charge", explique l’hôpital dans un communiqué.

Les patients obligés de s’orienter vers urgences pédiatriques de l'hôpital Marie-Madeleine

Seule la maternité restera ouverte. En cas de besoin, les patients seront obligés de s’orienter vers urgences pédiatriques de l'hôpital Marie-Madeleine de Forbach.

L'enquête "flash" menée par l'Agence régionale de santé (ARS) d'Ile-de-France indique que sur tous les établissements de cette région au cours des deux mois de vacances d'été, 600 plages horaires de 24 heures manqueront d'un médecin. En cause : le départ en congé des médecins titulaires, une pénurie de plus en plus forte de médecins urgentistes et une grève des médecins intérimaires.

"Ça va être chaotique"

"Ça va être chaotique. Déjà avant l'été, on frôle la catastrophe dans un certain nombre de départements, notamment dans le Cher ou l'Aube, dont certains établissements ont déjà tenté de faire appel à la réserve sanitaire (des médecins retraités bénévoles disponibles en cas de difficulté, ndlr) pour assurer la continuité du service public. Alors, imaginez cet été…", alerte dans Marianne Christophe Prudhomme, porte-parole de l'Association française des médecins urgentistes de France (Amuf).

Cette situation fait écho aux récentes mobilisations des professionnels de santé pour dénoncer le manque de moyens dans les hôpitaux. En janvier dernier, c’est sur Twitter que les professionnels de santé se sont mobilisés avec le hashtag #balancetonhosto. Mille médecins et cadres de santé ont signé un appel dans Libération pour dénoncer le manque de moyens dans les hôpitaux à la mi-janvier. Plusieurs grèves ont aussi été organisées dans des établissements de santé.

Manque de temps pour les patients

En moyenne, les médecins hospitaliers passent 47 heures par semaine dans leur service. Les infirmiers et aides-soignants restent en moyenne 39 heures par semaine dans leur service. Parmi les deux professions, ils sont plus de 90% à avoir le sentiment que leur charge de travail s’intensifie encore. Tous disent manquer de temps pour s’occuper de leurs patients, selon un récent sondage Odoxa.

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