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Tecovirimat

Variole : des scientifiques nous protègent du terrorisme biologique

Même si la vaccination a eu raison de la variole, il reste possible de recréer le virus pour le répandre. Des chercheurs ont donc testé l’efficacité de la première molécule antivirale qui pourrait la combattre, le tecovirimat.

Variole : des scientifiques nous protègent du terrorisme biologique Halfpoint / stock




Grace à la vaccination, la variole a été éradiquée mais son virus circule encore. Pour faire face à une éventuelle guerre ou des cas de terrorisme biologiques, des chercheurs ont quand même testé l’efficacité de la première molécule antivirale contre la variole, le tecovirimat.

La variole humaine, maladie contagieuse et mortelle dans un tiers des cas, a été éradiquée de la surface du globe en 1979. Seuls deux laboratoires de haute sécurité, aux États-Unis et en Russie, en ont gardé des souches. David Evans, professeur de virologie et d’immunologie à l’université de l’Alberta à Edmonton (Canada), est parvenu l’année dernière à recréer assez facilement le virus, de façon totalement synthétique, d’où les craintes de terrorisme ou de guerre biologiques.

Les chercheurs ont reçu des séquences qu’ils ont pu assembler pour recréer un virus, qui ont été par la suite introduit dans des cellules déjà infectées par un autre type de virus de la même famille. La réplication a débuté, et ils ont pu cultiver, séquencer et caractériser le virus obtenu. Le tecovirimat est une thérapie orale en cours de développement. L’équipe a étudié son efficacité sur des primates (variole du singe) et des lapins (variole du lapin)  - conformément à la législation de la Food and Drug Administration (FDA). Elle a également mené un essai contrôlé par placebo auquel ont participé 449 volontaires adultes.

Dose minimale

Résultat : la dose minimale de tecovirimat nécessaire pour atteindre plus de 90% de survie à la variole du singe était de 10 mg pendant 14 jours. Une dose de 40 mg était tout aussi efficace pour traiter la variole du lapin. Une dose de 600 mg a été administrée aux humains volontaires, deux fois par jour pendant 14 jours. Aucun événement indésirable n'a été observé au cours de l’expérience. "En raison de son efficacité dans deux modèles animaux et chez l'homme, le tecovirimat peut être utilisé comme thérapie contre la variole", concluent les chercheurs.

Les symptômes de la variole apparaissent généralement au bout de deux semaines après la contamination et sont notamment de la fièvre importante aux alentours de 40°C, des maux de tête, des courbatures, des nausées et des vomissements. L'éruption cutanée de la variole est caractéristique : elle se présente comme des ulcérations, pertes de la couche superficielle de la peau, au niveau de la cavité buccale. Sur le corps, des petites taches se remplissent de liquide puis deviennent des croûtes qui laissent ensuite la place à des cicatrices. Enfin, on constate des saignements dans le cadre de la forme hémorragique, qui conduisent presque inexorablement au décès.

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