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Fumer tue

Strasbourg : c'est officiel, il est désormais interdit de fumer dans les parcs et espaces verts

Le conseil municipal de Strasbourg a voté à l'unanimité le 25 juin, en faveur de l'interdiction de fumer dans ses espaces verts. Dès janvier 2019, les fumeurs de ces zones seront verbalisés. 

Strasbourg : c'est officiel, il est désormais interdit de fumer dans les parcs et espaces verts p_saranya /iStock




Après avoir instauré l'interdiction de fumer dans ses aires de jeux en 2014, la municipalité de Strasbourg a voté le 25 juin en faveur de l'étendue de cette mesure à tous ses espaces verts, forêts et parcs compris, dès le 1er juillet. Ce plan, déjà actif dans le parc de la Citadelle, s'appliquera aux autres grands parcs de la ville, avant d'être élargi à tous les espaces verts publics. 

Les fumeurs seront verbalisés dès 2019

Si la ville intensifie sa lutte contre le tabagisme, c'est que les habitants y sont favorables. Selon un sondage, 71% des non-fumeurs et 57% des fumeurs sont favorables à l'interdiction de fumer dans l'ensemble des parcs de la ville. Les habitants seront dans un premier temps sensibilisés à cette interdiction tout au long de l'année 2018 grâce à l'intervention de médiateurs envoyés par l’Agence régionale de santé (ARS) et de bénévoles de la Ligue contre le cancer, puis encourront une amende de 68 euros dès janvier 2019 s'ils fument ou jettent un mégot dans un espace vert. 

"L’objectif est aussi environnemental", explique à 20 Minutes Christel Kohler, adjointe au maire en charge de ville en nature et ville nourricière. "Sur le plan environnemental, les filtres de cigarettes jetés dans la nature mettent 12 ans à se décomposer et un seul mégot avec ses composants chimiques peut polluer jusqu’à 500 litres d’eau potable".

Mais les enjeux sont également sanitaires. "Le tabac est un déterminant de santé majeur, bien sûr pour le cancer (…) mais aussi pour les maladies cardiovasculaires de manière générale, pour les insuffisances respiratoires", rappelle l’adjoint au maire en charge de la Santé, Alexandre Feltz. "On est à un taux trop élevé en France, on est à près de 30% de fumeurs alors que d’autres pays sont à 15% ou 12%." 

"Il faut cesser toute exposition"

Plus précisément, les dangers de la cigarette sont présents à court et à long terme. A court terme, fumer peut provoquer des spasmes des artères, c’est-à-dire leur rétrécissement brutal, la formation de caillots et l'apparition de troubles du rythme cardiaque. Ces troubles peuvent eux-mêmes être responsables d’infarctus du myocarde, d’accident vasculaire cérébral (AVC) ou de mort subite. A long terme, c’est la dégradation progressive des artères qui menace le fumeur. Lorsqu'il est exposé à d’autres facteurs de risque comme l’excès de cholestérol, le diabète ou l’hypertension artérielle, ce phénomène peut être augmenté. 

Le tabac peut également être la cause de multiples cancers (poumon, gorge, bouche, lèvres, pancréas, reins, vessie, utérus, œsophage). Mais également de maladies cardiovasculaires (infarctus du myocarde, accidents vasculaires cérébraux, artérite des membres inférieurs, anévrismes, hypertension artérielle) et de troubles de l’érection.

"Pour se protéger des méfaits du tabac, la réduction de la consommation n’est pas suffisante, il faut cesser toute exposition", insiste le professeur Daniel Thomas, président d’honneur de la FFC et vice-président de l’Alliance contre le tabac. Même le tabagisme passif est une menace pour la santé. Il augmente le risque d’infarctus du myocarde de 25%. En France, le tabagisme reste malgré tout la première cause de mortalité évitable, avec environ 73 000 décès chaque année.

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