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QUESTION D'ACTU

"Trouble du jeu vidéo"

L’OMS reconnaît l’addiction aux jeux vidéo comme une maladie mentale

Le "trouble du jeu vidéo" rejoint les autres troubles rassemblés dans la classification internationale des maladies. Les joueurs accros peuvent présenter des problèmes affectifs, sociaux ou psychologiques. 

L’OMS reconnaît l’addiction aux jeux vidéo comme une maladie mentale hobo_018/iStock




Jouer peut nuire à la santé. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) reconnaît le trouble du jeu vidéo dans sa 11e version de la Classification internationale des maladies (CIM). La dernière version de ce document datait de 1990. 

Lorsque le jeu prend le pas sur la vie quotidienne

Le trouble du jeu vidéo est définit par "un comportement lié à la pratique des jeux vidéo ou des jeux sur internet, qui se caractérise par une perte de contrôle sur le jeu, une priorité accrue accordée au jeu, au point que celui-ci prenne le pas sur d’autres centres d’intérêt et activités de la vie quotidiennes, et par la poursuite ou la pratique croissante du jeu en dépit de répercussions dommageables". Pour établir un diagnostic, d’autres facteurs doivent être réunis : la pratique du jeu doit avoir des conséquences sur les "activités personnelles, familiales, sociales, éducatives, professionnelles" et le trouble doit se manifester pendant au moins douze mois. Le directeur du département de la Santé mentale et des toxicomanies de l’OMS, Shekhar Saxena, précise à l’AFP: "la personne joue tellement que d’autres centres d’intérêt et activités sont délaissés, y compris le sommeil et les repas." 

L’institution rappelle qu’une petite partie des joueurs seulement est touchée par l’addiction. Tous doivent rester attentifs aux symptômes éventuels, lorsque le jeu prend le dessus sur les activités quotidiennes par exemple ou quand il entraîne des changements physiques ou psychologiques. 

La face cachée des jeux vidéos 

Les jeux vidéos ont des effets très positifs lorsqu’ils sont utilisés avec modération. Ils peuvent aider à développer l’attention sélective et l’attention soutenue, ce qui augmente la vigilance des joueurs. Ils peuvent aussi augmenter la taille et l’efficacité de certaines zones du cerveau qui sont associées aux capacités vision-spatiales (celles qui permettent de s’orienter, de percevoir les objets autour de soi, etc). Ces effets peuvent être constatés dès quelques semaines, mais cela va dépendre du type de jeu.

Les jeux de guerre, ceux où le joueur est dans la position d’un tireur, peuvent avoir des conséquences beaucoup plus dangereuses. Une étude de Molecular Psychiatry constate que leur pratique peut réduire la masse de matière grise dans l’hippocampe. Cette diminution augmente le risque de développer une maladie neuropsychiatrie (dépression, schizophrénie, Alzheimer). 

Des troubles absents de la classification 

Dans cette nouvelle classification, l’OMS a retiré la transidentité des troubles mentaux et du comportement, et a créé une catégorie consacrée au "non-conformité de genre".

Mais certains troubles ne sont toujours pas reconnus par l’organisation, comme l’addiction au sexe. Elle peut pourtant provoquer des insomnies, des crises de fureur, favoriser le sentiment de honte ou les pensées suicidaires. L’institut fédératif des addictions comportementales précise qu’aucune étude épidémiologique n’a été réalisée en France. Aux Etats-Unis, l’addiction au sexe concernerait entre 3 et 6% de la population. Dans 80% des cas, ce sont les hommes qui sont touchés. 

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