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Allergies aux pollens de graminées : comment s'en protéger efficacement ?

Les graminées sont une famille de plantes monocotylédones de l'ordre des Poales que l'on retrouve dans les prairies, en forêt ou encore en bord de route. S'il est difficile de les éviter au quotidien, il existe des moyens de s'en protéger efficacement. 

Allergies aux pollens de graminées : comment s'en protéger efficacement ? ADRIANHILLMAN /ISTOCK




Les beaux jours reviennent et avec eux : les rhinites allergiques (rhumes des foins), crises d’asthme et autres difficultés respiratoires. Entre 20 et 40% des Français souffrent d'allergies polliniques. Depuis plusieurs jours, la France est en alerte orange, essentiellement menacée par les pollens de graminées, excepté en Bretagne, dans le Nord et autour de la Méditerranée où le risque est de niveau moyen.

Où trouve-t-on les pollens de graminées ?

Les graminées sont une famille de plantes monocotylédones de l'ordre des Poales, qui comprend environ 12 000 espèces groupées en 780 genres, à répartition cosmopolite. C'est, par le nombre d'espèces, la cinquième famille de plantes à fleurs, après les Asteraceae, Orchidaceae, Fabaceae et Rubiaceae. On y trouve la plupart des espèces appelées communément "herbes" et les céréales. Elle se retrouve dans les prairies, en forêt ou encore en bord de route. 

Les allergiques devront donc rester très vigilants et consulter leur médecin ou un allergologue en cas de symptômes. "Pour ceux qui ne l’expérimentent pas, une allergie paraît anodine. Elle l’est rarement. Elle peut entraîner des fièvres à 38°C, des sifflements, une grande fatigue. Sans compter qu’un asthme sous-jacent peut se cacher sous une rhinite et se déclarer à tout âge", note le docteur Jean-François Fontaine, allergologue à Reims (Marne), président de l’Association de formation continue en allergologie (Anaforcal).

Comment se protéger efficacement ?

Si vous êtes allergique, quelques précautions peuvent vous aider. Le tout est de limiter les contacts avec l'extérieur lorsque le risque est élevé : évitez les balades en forêt ou dans les champs. Si vous roulez en voiture, gardez les fenêtres fermées. 

Le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA) recommande également de "se rincer les cheveux le soir (sinon les pollens se déposent sur la taie d'oreiller et entretiennent l'irritation, ndlr), de favoriser l’ouverture des fenêtres avant le lever et après le coucher du soleil (les pollens sont plus présents la journée, ndlr), d'éviter de faire sécher le linge à l’extérieur, de bien suivre son traitement et de consulter son médecin en cas de symptômes...". Changez vous régulièrement si vous le pouvez, les pollens ont tendance à rester accrochés aux vêtements. 

L’immunothérapie, ou la désensibilisation

L’éviction systématique de l’allergène n’est pas toujours possible, mais les traitements disponibles sont efficaces et en général sans danger, s’ils sont bien utilisés. Il est recommandé de les prendre systématiquement, tous les jours, dès le début des signes et pendant toute la durée de la floraison incriminée. Dans certains cas, il est possible de les prendre même un peu avant, ce qui évite de laisser l'allergie s'installer.

Pour changer le cours de la maladie allergique, il est possible recourir à l’immunothérapie spécifique, ou "désensibilisation" : cette technique permet d’induire une tolérance à un ou plusieurs allergènes. Les progrès de ces dernières années ont renforcé l’efficacité de ces traitements avec une meilleure purification des allergènes et l’administration de certains par voie sublinguale. Les injections sous cutanées ont lieu une fois par semaine pendant 3 mois, puis une fois par mois pendant 3 ans.

L’immunothérapie par voie sous-cutanée permet de contrôler les signes d’allergies chez plus de deux-tiers des personnes avec rhinite allergique et prévient le développement d’un d’asthme bronchique et d’élargir le spectre des allergies à d’autres allergène au fil du temps. La désensibilisation marche d’autant mieux qu’elle est initiée tôt après le développement des signes. En cas de récidive après désensibilisation, si la première immunothérapie a été efficace, il est possible de la refaire.

Une alternative intéressante est l’immunothérapie sublinguale qui doit être débutée au moins quelques mois avant la saison pollinique : elle est intéressante non seulement pour le traitement des symptômes de l’allergie au bouleau mais également pour changer le cours de la maladie allergique.

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