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Révolution du traitement

Troubles du rythme cardiaque réfractaires : 99% d’efficacité de la radiothérapie stéréotaxique

Des médecins ont testé une technique non invasive d’ablation, la radiothérapie stéréotaxique, sur cinq malades atteints de tachycardie ventriculaire réfractaire et à haut risque. Tous ont vu le nombre de leurs épisodes de tachycardie diminuer.

Troubles du rythme cardiaque réfractaires : 99% d’efficacité de la radiothérapie stéréotaxique lucadp/epictura




Traiter la tachycardie ventriculaire par radiothérapie externe et sans monter de cathéter et d’électrode dans le cœur : c’est cette méthode qui a été testée avec un succès incroyable par des chercheurs américains. Les résultats sont publiés dans la revue The New England Journal of Medecine.
Des essais ont été menés sur cinq malades atteints de tachycardie ventriculaire réfractaire à haut risque. Cette méthode présente un avantage considérable : non invasive, elle permet de traiter les patients alors qu’ils sont encore éveillés.

Une technique de radiothérapie stéréotaxique

L’enjeu a été de repérer dans le cœur la zone exacte où se trouvent les lésions du ventricule cardiaque à l’origine des troubles du rythme, en général des cicatrices post-infarctus ou dans le cadre d’une cardiomyopathie. Leur repérage fait appel à un scanner et à un électrocardiogramme utilisant une veste avec 256 électrodes.
Tout ceci permet un repérage en 3 dimensions extrêmement précis des zones arythmogènes. Les chercheurs ont ensuite utilisé une radiothérapie stéréotaxique qui permet d’administrer par voie externe des rayons gamma, une radiothérapie développée en neurologie et qui cible très précisément les zones malades sur le repérage 3 D.

Des résultats étonnants chez les cinq malades

Au cours des trois mois précédant le traitement, les cinq patients avaient subi 6 577 épisodes de tachycardie ventriculaire en dépits de tous les traitements médicamenteux et non-médicamenteux possible. La radiothérapie stéréotaxique a été administrée sans problème aux 5 malades, puis a suivi une période de « blanking » ou période de post-radiothérapie de six semaines, période durant laquelle des arythmies peuvent survenir en raison d’une inflammation post-exposition. Durant ce laps de temps, les médecins ont enregistré 680 épisodes de tachycardie. 

99,9% d’efficacité

Après cette période de « blanking », seulement quatre épisodes de tachycardie ont été observés au cours des 46 mois suivants, soit une réduction de 99,9% par rapport à la valeur de base initiale !
A 12 mois, 3 malades sont encore en vie sans arythmie et sans médicaments anti-arythmiques. Les cinq malades ont donc vu le nombre d’épisode de tachycardie baisser drastiquement. Les chercheurs ont toutefois noté que les poumons pouvaient avoir des opacités correspondant à de légères inflammations. Celles-ci se sont résorbées au bout d’un an.

Ces résultats, bien que préliminaires car portant sur seulement 5 malades avec une évaluation limitée dans le temps, sont extrêmement intéressants dans une maladie habituellement mortelle et dont les troubles du rythmes sont à la fois un marqueur de sévérité de la maladie cardiaque, mais aussi d’aggravation de la fonction cardiaque

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