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Panne sexuelle : gare à l’infarctus

Des chercheurs ont établi la dysfonction érectile comme un marqueur sous-jacent de la maladie cardiovasculaire infraclinique et encouragent les hommes souffrant de ce trouble à se faire diagnostiquer.

Panne sexuelle : gare à l’infarctus IuriiSokolov/epictura




Les maladies cardiovasculaires sont la principale cause de décès dans le monde. L’Organisation Mondiale de la Santé estime à 17,5 millions le nombre de décès imputables aux maladies cardiovasculaires, soit 31% de la mortalité mondiale totale. Si nous savons déjà que le manque d’activité physique, une mauvaise alimentation, l’obésité, le tabagisme, l’alcool nocif ou encore l’hypertension sont des facteurs à risques pour les maladies cardiovasculaires, une récente étude démontre que la dysfonction érectile en est également un.

Un lien entre dysfonction érectile et maladie coronaire

Dans l'article intitulé "La relation entre la dysfonction érectile et la maladie cardiovasculaire infraclinique : compte-rendu et méta-analyse", des chercheurs écrivent avoir établi que les troubles de l'érection sont un marqueur de la maladie cardiovasculaire infraclinique. Plus précisément, les scientifiques ont émis l'hypothèse que "évaluer la dysfonction érectile pourrait être un outil simple et efficace d'évaluation du risque de maladie coronaire, en particulier chez les hommes encore jeunes et qui sont moins susceptibles d'être inclus dans les stratégies de dépistage et de prévention".

Un symptôme à prendre au sérieux, quelque soit l’âge

La fréquence de la dysfonction érectile varie entre 19 et 52% et augmente progressivement avec l'âge : 150 millions d'hommes dans le monde souffriraient de ce trouble et la moitié d’entre eux seraient âgés de 40 à 70 ans. Plusieurs études ont déjà démontré que les hommes victimes de maladies coronariennes avec infarctus avaient eu auparavant des dysfonctions érectiles. Les scientifiques ont donc mené une méta-analyse de 28 études réalisées sur le sujet. 

Selon eux, les artères pudendales internes (celles qui apportent le sang dans les corps caverneux du pénis) sont de la même taille que les artères coronaires et peuvent avoir les mêmes lésions d’athérosclérose. "Les résultats de notre étude indiquent que les (jeunes) hommes (atteints de dysfonction érectile) sont plus à risque d'avoir une maladie coronaire infraclinique identifiable et doivent bénéficier d'un traitement actif. Notre étude encourage une évaluation et une gestion des risques de maladie cardiovasculaire agressive chez les hommes atteints de ce trouble, y compris chez les hommes encore jeunes" que l’on pourrait considérer à tort comme ayant un faible taux de développer une maladie cardiovasculaire en raison de leur âge.

Deux auteurs de l’étude, les docteurs Naomi Hamburg et Matt Kluge de l’Université de Boston insistent sur le fait que "la dysfonction érectile laisse entrevoir un risque accru d'événements cardiovasculaires futurs, en particulier chez les hommes à risque coronaire intermédiaire, et pourrait être l'occasion d'intensifier les stratégies de prévention des risques cardiovasculaires".

 

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