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QUESTION D'ACTU

Le débat est clos mais la « bête résiste »

Le tout électrique en ville avant 2030 !

Depuis dimanche, le C40, le réseau des grandes villes du monde engagées contre le réchauffement climatique, se réunit à Paris. Avec une idée phare, défendue par Anne Hidalgo : une capitale sans voiture à moteur thermique d'ici 2030. « Cela laisse treize années, ce qui peut permettre d'accélérer dans l'industrie automobile », a déclaré la maire de Paris en ouverture de cette réunion. Un optimisme que les constructeurs automobiles n’entendent pas de cette oreille… Mais avons-nous le choix ?

Le tout électrique en ville avant 2030 ! kavita/epictura




Une quarantaine de maires, dont ceux de Londres, Bogota, Le Cap, Tokyo ou Los Angeles, seraient tentés par cette échéance vers le « tout électrique ». Une association puissante des millions d’habitants concernés par la pollution. Un pouvoir de lobbying certain, mais qui ne sera pas de trop face au lobby de l’automobile.

 

7 Franciliens sur 10 au travail sans voiture ?

Anne Hidalgo affirme que 7 Franciliens sur 10 ne prennent plus leur voiture pour se rendre au travail. Des chiffres moins optimistes publiés par Airparif, qui fait référence en matière de pollution urbaine, évoquent plutôt, dans un rapport, 61 % de Franciliens qui persistent à braver les « bouchons ». Ce même rapport insiste sur le rôle des embouteillages de plus en plus nombreux pour expliquer – en partie – les hausses de pollution de l’air.

 

Ecole à proximité des grands axes : danger

Tous les chiffres sont accablants. Il est désormais banal d'incriminer la pollution de l'air dans les affections respiratoires. On sait moins que le trafic automobile constitue une menace majeure, bien supérieure à celle de la pollution atmosphérique de fond. Par exemple, et de nombreuse études l’ont démontré depuis quelques années, vivre ou avoir son école près des grands axes de circulation augmente considérablement le risque d'avoir des problèmes respiratoires.

En tenant compte des multiples facteurs associés à l'apparition d'un asthme (sexe, antécédents respiratoires, tabagisme parental...), la pollution atmosphérique joue un rôle néfaste incontestable sur la santé respiratoire des enfants. Une étude danoise (Lucy Bayer-Oglesby) a révélé qu’à Copenhague, la proximité des grands axes de circulation joue un rôle majeur dans les problèmes respiratoires, et notamment dans l'essoufflement des enfants. Une plus grande fréquence d'asthmes a également été retrouvée chez les écoliers exposés à une teneur accrue en composés organiques volatils, en SO2, en oxydes d'azote (NOx) et en monoxyde de carbone. Par ailleurs, une exposition plus importante aux particules fines accroît de 25 % le risque de devenir allergique aux pollens. La réduction des émissions dues au trafic automobile dans les zones urbaines devrait contribuer à améliorer la santé des enfants sur le plan de la respiration et des allergies.

Chez les adultes, chaque fois que la distance au prochain grand axe de circulation augmente de 100 mètres, les symptômes respiratoires diminuent de 11 %... Autre exemple : la probabilité de développer un asthme à l'effort est augmentée d'environ 40 % lors d'une teneur de l'air élevée en benzène, et elle s'accroît de 35 % pour une concentration importante de particules fines, deux paramètres directement liés à la pollution automobile.

Quant au débat sur la responsabilité du diesel qui suscite bien des polémiques et que tout le monde s’accorde à trouver complexe, il pourrait bien s’éteindre avec toutes les mesures qui vont dans le sens de cette disparition des moteurs thermiques dans le futur. Un débat qui fera probablement sourire, en raison de son incongruité, nos petits-enfants, avant la fin du siècle.

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