• CONTACT

QUESTION D'ACTU

Phytosanitaire

Perturbateurs endocriniens : les listes des 1 600 pesticides publiées

Le ministère de la Transition écologique a publié deux listes de produits phytosanitaires contenant au moins un perturbateur endocrinien.

Perturbateurs endocriniens :  les listes des 1 600 pesticides publiées ALLILI MOURAD/SIPA




Les ministères de l’Ecologie et de l’Agriculture ont mis en ligne deux listes de pesticides susceptibles de contenir des perturbateurs endocriniens. Plus de 1 600 produits phytosanitaires y sont cités, et tous sont actuellement autorisés à être mis sur le marché. Mais les ministres préviennent que ces listes non exhaustives peuvent évoluer dans le temps. Certains pesticides ou fongicides pourraient être retirés tandis que d’autres pourraient apparaître.

La mise en ligne de ces listes était une promesse de Nicolas Hulot. Le ministre de la Transition écologique et Solidaire s’était engagé à les rendre publique le 4 juillet dernier lors de l’adoption de la définition des perturbateurs endocriniens établie par la Commission Européenne.

Ce jour-là, la France a mis fin à 4 ans d’opposition à Bruxelles. Alors que le gouvernement français avait toujours refusé les définitions proposées par la Commission  les jugeant pas suffisamment ambitieuses, la France s’est cette fois-ci rangée du côté de l’Allemagne et des autres pays européens. La raison ? La Commission a accepté d’inclure les perturbateurs endocriniens présumés permettant ainsi leur interdiction.
Seuls la Suède et le Danemark ont refusé d’adopter cette définition. Si cette dernière est adoptée par le Parlement européen, la liste proposée par le gouvernement pourrait évoluer. 


Une définition controversée

Si Nicolas Hulot a salué une avancée, il a reconnu que la « guerre » contre les perturbateurs endocriniens n’était pas encore gagnée. La définition de la Commission contient toujours le principe d’exemption pour les pesticides agissant sur les arthropodes (insectes, arachnides, crustacés…). Une disposition dénoncée par les associations comme Réseau environnement santé (RES) qui a rappelé que le système endocrinien de toutes ces espèces est proche de celui de l’homme.

Le gouvernement a très vite précisé que « s’agissant des substances concernées par l’exemption prévue, dès lors que des préoccupations s’expriment, le gouvernement s’engage à utiliser la procédure prévue par le droit européen permettant […] d’interdire la mise sur le marché français de produits contenant ces substances ».

Il s’est également exprimé en faveur de plus de transparence et a promis l’ouverture de ce site internet listant tous les produits suspectés de contenir des perturbateurs endocriniens. Elle doit permettre aux « citoyens, agriculteurs et professionnels d’orienter leurs choix d’achats, en l’attente de l’entrée en vigueur concrète de l’exclusion européenne », explique le ministère de l’Ecologie.

Vous aimez cet article ? Abonnez-vous à la newsletter !

EN DIRECT

LES MALADIES

J'AI MAL

Bras et mains Bras et mains Tête et cou Torse et haut du dos Jambes et pied

SYMPTÔMES