• CONTACT

QUESTION D'ACTU

Epidémies, pharmacovigilance

Les internautes deviennent les premiers lanceurs d'alerte

Une étude américaine confirme l'intérêt d'écouter les « signaux » des internautes afin d'identifier précocement des complications liées à des médicaments. 

Les internautes deviennent les premiers lanceurs d\'alerte




Les « signaux » d'alerte des internautes sur le net vont-il faciliter le travail des agences sanitaires ? Déjà utilisée pour la surveillance des épidémies, la méthode serait fiable pour identifier précocement des complications liées à des médicaments. 

Dans une étude publiée le 8 mars par le Journal of the American Medical Informatics Association, des chercheurs américains ont voulu voir, s'il était possible de pister l'apparition d'une complication médicale en analysant les recherches sur internet. Ils ont pris comme exemple l'apparition de cas d'hyperglycémie dus à une interaction entre l'antidépresseur paroxétine et l'hypocholestérolémiant pravastatine. Cette interaction a été relevée en 2011 par l'Agence fédérale américaine des produits alimentaires et médicamenteux (FDA).

Durant l'année 2010, les médecins ont analysé de manière anonymisée les recherches sur les principaux moteurs de recherche (Google, Yahoo et Bing) de six millions de personnes qui ont donné leur autorisation à Microsoft. 
Ils ont alors croisé les recherches incluant des mots liés à l'hyperglycémie ainsi que les noms des médicaments. Résultat, alors que pour l'ensemble des internautes suivis, seuls 0,3% avaient fait de recherches sur des mots liés à l'hyperglycémie, le pourcentage montait à 5% pour ceux ayant fait une recherche sur la paroxétine, 4% pour ceux ayant fait une recherche sur la pravastatine et montait encore à 10% pour ceux ayant fait une recherche sur les deux médicaments à la fois.
Afin de confirmer la validité de l'association qu'ils ont trouvée, les auteurs ont fait une analyse des recherches sur d'autres combinaisons de médicaments connues pour être aussi associées, ou pour ne pas être associées, à l'hyperglycémie. Là encore, il y aurait bien un niveau de recherche supérieur quand l'hyperglycémie est une complication de ces associations médicamenteuses.
Pour effacer, les suspicions quand à la méthode, les chercheurs soulignent que leur recherche a été faite sur l'année 2010, à un moment où cette interaction paroxétine-pravastatine n'avait pas encore été détectée et reconnue officiellement. 

 

Cette méthode d'analyse du trafic sur des sujets sensibles est également valable pour la surveillance des épidémies. En effet, toujours aux Etats-Unis, un réseau d'alerte mis en place par Google depuis 2008 a déja permis d'enregistrer les variations du nombre de requêtes sur la grippe.
« Parce que la fréquence relative de certaines requêtes est fortement corrélé avec le pourcentage de visites chez le médecin où un patient se présente avec des symptômes grippaux, nous pouvons estimer avec précision le niveau actuel de l'activité grippale par semaine dans chaque région des Etats-Unis, avec un retard de publication d'environ un jour », expliquaient les auteurs de l'étude publiée dans Nature.
Ce service a fait ses preuves cet hiver dans plusieurs états aux Etats-Unis qui ont du faire face d'à d'importantes flambées épidémiques. Le mioteur de reccherce propose ce servicedans une quinzaine de pays.

 

De plus, depuis peu, des chercheurs de l'université Johns Hopkins à Baltimore (Etats-Unis), travaillent sur un algorithme capable de cartographier la propagation des épidémies de grippe en fonction des tweets des utilisateurs. Le système serait capable de différencier les tweets de personnes déclarant être contaminés par la grippe de ceux qui le redoutent. Et en France,  c'est le site grippeNet, qui permet à chacun de participer à la surveillance de la grippe de façon volontaire, anonyme et bénévole. Les données recueillies permettent de connaître en temps réel la situation de la grippe en France, et d’étudier la façon dont la maladie se propage. 

Vous aimez cet article ? Abonnez-vous à la newsletter !

EN DIRECT

LES MALADIES

J'AI MAL

Bras et mains Bras et mains Tête et cou Torse et haut du dos Jambes et pied

SYMPTÔMES