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QUESTION D'ACTU

Fréquent au paléolithique

Cannibalisme : un corps humain ne fournirait pas plus de 125 000 calories

Un archéologue a calculé le potentiel nutritionnel d'un être humain, pour comprendre pourquoi les hommes de l'ère paléolithique recouraient au cannibalisme, . 

Cannibalisme : un corps humain ne fournirait pas plus de 125 000 calories SURZet/Epictura




Combien de calories allez-vous prendre si vous mangez un autre être humain ? La question fait froid dans le dos. Mais sous l'ère paléolithique, le cannibalisme était une chose courante. Pour comprendre les raisons de ce scénario aujourd'hui digne d'un film d'épouvante, l'archéologue James Cole de l'Université de Boston a compté le nombre de calories rapportées par le corps humain. Son étude a été publiée dans la revue Scientific Reports.

125 000 calories 

En s'appuyant sur des rapports d'autopsies réalisées entre 1940 et 1950, l'archéologue James Cole a estimé la valeur nutritionnelle d'un être humain à 125 000 calories. À titre d'exemple, un poumon rapporterait 16000 calories, un cœur 650 calories et un rein 380 calories. Ça vous semble énorme ? Pas tant que ça, si l'on en croit l'archéologue. « Quand vous comparez aux autres animaux, nous ne sommes pas si nourrissants », a-t-il commenté dans un entretien accordé au National Geographic.

Si James Cole rapporte que, de manière évidente, un animal préhistorique de taille massive comme un mammouth ou un rhinocéros laineux rapporterait 3 à 6 millions de calories, un animal doté d'une corpulence moins impressionnante comme un ours, un sanglier ou même un castor représente un apport calorique bien plus important que celui du corps humain.

Deux fois moins nourrissants que les oiseaux

L'étude prouve même que les oiseaux contiendraient deux fois plus de calories que nous autres, êtres humains. « Un corps humain n'aurait pu assurer les besoins énergétique d'un groupe de 25 personnes pendant seulement une journée et demi », affirme James Cole.

Si l'étude ne mentionne pas si le corps humain est sain ou non pour la santé, le site Quartz souligne en revanche le fait que certaines tribus  de Nouvelle-Guinée ont succombé de maladies après avoir ingurgité de la viande humaine. Autant dire donc que cela n'ouvre pas l'appétit.

L'être humain, un choix alimentaire par défaut 

Et ce n'est pas tout : car si l'on se fie à l'étude de Cole, le fait de chasser quelqu'un issu de sa propre espèce pour le tuer puis pour le manger s'avère plus difficile qu'avec un animal. « Si vous chassez votre propre espèce, elle a la même taille que vous, peut penser juste comme vous et peut vous combattre en retour », souligne le scientifique.

Quant à savoir pourquoi nos ancêtres de l'ère paléolithique pratiquaient le cannibalisme, des scientifiques interrogés par le National Geographic s'accordent à dire qu'il s'agissait davantage d'une question de nécessité que de sélection alimentaire. En clair, les hommes préhistoriques se mangeaient entre eux lorsqu'ils n'avaient rien d'autre à se mettre sous la dent. Mais cela pouvait aussi s'expliquer par des raisons sociales, comme des rites funéraires ou une manière de défendre son territoire.

L'archéologue conclut en mentionnant que les résultats de son étude ne concernent que la viande crue, mais qu'au vu de récentes études qui affirment que le fait de cuire la viande augmente sa teneur en calories, les données seraient potentiellement susceptibles d'augmenter avec de la chair humaine cuite. « Étant donné la nature de l'étude, il n'était pas possible de pousser les analyses jusque là», ironise le chercheur.

 

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