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Campagne de prévention

Indre-et-Loire : 14 cas de bébés secoués en un an

Face à la recrudescence de cas de bébés secoués, le département d'Indre-et-Loire a lancé une campagne de sensibilisation auprès des parents et des professionnels. 

Indre-et-Loire : 14 cas de bébés secoués en un an muro/epictura




En un an, le Tribunal de grande instance de Tours (Indre-et-Loire) a recensé 14 cas de bébés secoués chez des nourrissons de 1 à 6 mois. Un constat dramatique quand on sait qu’environ 200 enfants sont victimes de ce geste violent chaque année en France. Interpellée, Céline Ancelin, substitut au parquet de Tours en charge des mineurs, a lancé une « charte départementale de prévention du bébé secoué ». Elle s’accompagne d’une grande campagne de sensibilisation organisée dans le département.

« Le syndrome du bébé secoué est la forme d’abus physique la plus mortelle et la plus débilitante. Quelques secondes à peine de violence peuvent avoir des conséquences épouvantables et permanentes : si l’enfant ne meurt pas, il conserve des séquelles neurologiques permanentes », rappelle le département de Touraine. En effet, si 10 à 40 % des bébés secoués meurt des suites de ce traumatisme crânien, nombreux sont ceux qui garderont des séquelles graves telles qu’une paralysie, des troubles visuels ou une épilepsie.


Mieux accompagner les parents

« Le plus souvent, le drame survient lorsqu’un adulte responsable d’un nourrisson perd patience à cause des pleurs incessants de celui-ci », note le département. De son côté le tribunal indique que la grande majorité des parents ou des gardiens de l’enfant (nourrices, assistantes maternelles) ignore les conséquences possibles d'un tel geste infligé à un nourrisson.

Avec la Charte signée par l’ensemble des professionnels en charge du suivi de la grossesse et ceux de la petite enfance, Céline Ancelin espère informer les jeunes parents et les assistantes maternelles des risques. La prévention du syndrome du bébé secoué s’articule autour de 3 objectifs : « montrer le geste de secouement et expliquer ses conséquences sur le bébé », « accompagner les parents dans l'apprentissage du décryptage des pleurs de l'enfant » et « proposer des stratégies d'évitement et de mise en sécurité du nourrisson à utiliser au cas où l'adulte perçoit qu'il est ou pourrait se sentir dépassé. »

Ainsi, à partir de mars prochain, le centre Olympe de Gouges, maternité du CHU de Tours proposera aux parents des ateliers visant à préparer le retour au domicile. Les dangers de secouement seront abordés avec des poupons, et les parents pourront apprendre à décoder les pleurs de leur bébé ainsi que les réponses à apporter. Il leur sera notamment conseillé de donner un bain tiède au bébé ou de lui masser le ventre ou le dos. Si rien ne réussit, il faut coucher soigneusement l’enfant dans son berceau et quitter la chambre le temps de se calmer. Les pédiatres s’assureront que les bons gestes ont été compris par les parents lors de la visite du 8ème au 10ème jour de l'enfant.


Premier bilan d'un an

Toutes ses actions seront accompagnées d’une campagne d’affiche massive du dessin de Geluck « On peut secouer un biberon, pas un bébé » dans les salles d’attente des cabinets médicaux, maternités, et même abris bus. Le Conseil départemental réfléchit aussi à l'édition d'un flyer qui serait distribué à chaque famille après la naissance d’un enfant. Celui-ci serait joint au courrier les informant qu'elles peuvent bénéficier de l'assistance d'une puéricultrice après leur retour à domicile.

Un premier bilan sera réalisé dans plus d’un an pour évaluer l’impact de ces mesures de prévention.

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