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55 000 personnes suivies

Maladies cardiovasculaires : la génétique n'est pas une fatalité

Grâce à une bonne hygiène de vie, les personnes génétiquement prédisposées aux maladies cardiovasculaires peuvent réduire de 50 % leur risque d'infarctus du myocarde.

Maladies cardiovasculaires : la génétique n'est pas une fatalité imagepointfr/epictura




Le mode de vie est plus fort que nos gènes. A en croire une étude parue dans le New England Journal of Medicine, les personnes génétiquement prédisposées aux maladies cardiovasculaires peuvent réduire de moitié leurs risques d’infarctus grâce à l'arrêt du tabac, une alimentation saine et une activité physique régulière.

Les pathologies du cœur et des vaisseaux sanguins sont principalement causées par une mauvaise hygiène de vie. Mais un déterminisme génétique existe, notamment pour l’hypertension artérielle, l’infarctus du myocarde ou l’accident vasculaire cérébral (AVC). Ainsi, chez chaque individu le patrimoine génétique et les facteurs environnementaux interagissent et favorisent ou non le développement d’une maladie cardiovasculaire.

Les chercheurs américains ont donc voulu comprendre dans quelles mesures le mode de vie pouvait prendre le dessus et atténuer les risques génétiques. Pour cela, ils ont examiné les dossiers médicaux de plus de 55 000 personnes suivies plus de 20 ans. L’ADN de chacun des participants a été séquencé afin de déterminer leur risque génétique. Leur mode de vie a également été sondé.


Prévention

Il apparaît que le risque de crise cardiaque est 91 % plus élevé chez les participants porteurs de gènes de prédisposition que les autres volontaires. De même, les personnes fumeurs, obèses ou sédentaires ont plus de risque d’être frappées par un infarctus que les individus sans facteurs de risque connus, et ce malgré une prédisposition génétique. 
Et bien que le risque génétique soit le principal facteur de risque d’événement cardiaque, les chercheurs ont noté qu’une bonne hygiène de vie peut le réduire considérablement. Ainsi, chez les individus à plus haut risque génétique, l’incidence de crise cardiaque peut chuter de 50 %.

Un message positif qui confirme qu’il est possible de prévenir les maladies cardiovasculaires, responsable de la mort de 140 000 Français chaque année. « Certaines personnes ont le sentiment qu’il ne peuvent pas échapper au déterminisme génétique, commente Sekar Kathiresan, auteur de l’étude et professeur de médecine à l’école de médecine de Harvard. Or nos travaux suggèrent qu’une mode de vie sain peut fortement réduire ce risque génétique. Maintenant, nous devons déterminer quels sont les facteurs environnementaux qui ont le plus grand impact et conduire des études dans de plus grandes populations. »

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