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Pollution de l'air : 2 milliards d'enfants exposés





L’Unicef publie ce 31 octobre un rapport dont les chiffres font froid dans le dos. Pas moins de 300 millions d’enfants, soit un sur sept, vivent dans un endroit où la pollution de l’air extérieur excède jusqu’à six fois les normes internationales, relate Le Monde. Deux milliards au total seraient exposés à un air qui ne répond pas aux normes sanitaires fixées par l’Organisation mondiale de la santé.

Les experts de l’Unicef se sont fondés sur des images satellitaires pour estimer le nombre d’enfants exposés à cette pollution atmosphérique. L’Asie du Sud serait la région la plus touchée, avec plus de 600 millions d’enfants exposés. Suivent l’Afrique, et l’Asie de l’Est et le Pacifique.

Vivre dans un environnement pollué, c’est être exposé à un surrisque de maladies chroniques et/ou de mortalité prématurée. La pollution atmosphérique contribuerait ainsi de « façon importante » à la mortalité de quelque 600 000 enfants par an, selon Anthony Lake, directeur général de l’Unicef.

Qui dit pollution, dit atteintes pulmonaires. Certes, mais les études scientifiques se sont accumulées ces dernières années pour démontrer que la pollution a des effets bien plus larges, et à long terme. Maladies cardiovasculaires, métaboliques, voire cancers : la liste n’en finit pas de s’allonger. Une récente étude française avait mis en évidence une augmentation du risque de leucémie aigüe myéloïde chez les enfants habitant à moins de 150 mètres d’un axe routier très fréquenté.

Mais la pollution a aussi des répercussions sur le cerveau et les fonctions cognitives des enfants. « Les substances polluantes (…) peuvent aussi franchir la barrière protectrice du cerveau et endommager irrémédiablement leur développement cérébral, compromettant leur avenir », souligne Anthony Lake. Des effets auxquels les enfants en bas âge sont plus sensibles, car leurs poumons, leur cerveau et leur système immunitaire ne sont pas encore complètement formés et leurs voies respiratoires sont aussi plus perméables, précise Le Monde. Les enfants pourraient être exposés avant même la naissance ; il a été démontré que certaines particules fines sont en effet capables de passer la barrière placentaire.

Ce rapport est publié à une semaine de l’ouverture de la COP22, qui se tiendra à Marrakech du 7 au 18 novembre. L’Unicef entend y lancer un appel aux dirigeants du monde entier afin que des mesures d’urgence soient prises pour protéger les plus jeunes de ce fléau sanitaire.

 

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