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Moustique Anopheles

Paludisme : les poulets capables de repousser les moustiques vecteurs !

Les moustiques vecteurs du paludisme évitent de se nourrir sur des poulets. Une nouvelle piste pour les tenir à distance des habitations et éviter les transmissions.

Paludisme : les poulets capables de repousser les moustiques vecteurs ! Wizzard/epictura




Ils sont dans plus en plus populaires dans les maisons des particuliers pour leurs œufs, mais les poulets pourraient aussi devenir le prochain anti-moustique naturel ! Des chercheurs suédois et éthiopiens ont en effet observé un effet repoussoir du poulet sur les moustiques vecteurs du paludisme. 3,2 milliards de personnes à travers le monde sont exposées à cette maladie, aussi appelée malaria, particulièrement en Afrique subsaharienne. Or à l'heure actuelle aucun vaccin n'existe et les moustiques deviennent résistants aux pesticides.

Les chercheurs de l'université agricole de Suède se sont penchés sur le moustique Anopheles arabiensis, qui transmet le paludisme. Ils ont remarqué que cette espèce évite les poulets. Ils ont alors décidé d’étudier les comportements de ces insectes dans trois villages éthiopiens dont les habitants partagent leur lieu de vie avec les animaux. Les chercheurs ont également collecté et étudié des moustiques gorgés de sang, qui venaient de se nourrir.

Résultats : à l’intérieur, les nuisibles ont préféré se nourrir sur des peaux humaines. En revanche, à l’extérieur, ils ont touché aussi bien les humains que les animaux, bovins, chèvres et moutons. Mais dans un cas comme dans l'autre les moustiques ont évité les poulets.

 

Mauvaises odeurs

Les moustiques semblaient reconnaître les poulets à l’odeur. Les scientifiques ont donc recueilli des poils, de la laine et des plumes sur les espèces hôtes et non-hôtes pour analyser les composants odorants. Ils ont identifié un composé présent uniquement chez le poulet et ont décidé de tester la capacité de ces composants à repousser les moustiques. Ils ont installé des pièges à moustiques dans 11 maisons pendant 11 nuits en les aspergeant des odeurs des différents animaux et ont observé beaucoup moins de moustiques capturés dans les appâts sentant le poulet. « Nous avons été en mesure d’identifier un certain nombre de composés odorants naturels qui pourraient repousser les moustiques vecteurs du paludisme », explique Rickard Ignell, l’un des auteurs de l’étude. Un poulet vivant dans une cage à côté du piège a eu le même effet répulsif sur les insectes. Une piste sérieuse pour faire reculer à moindre coût la maladie qui a touché 214 millions de personnes en 2015, dont 438 000 décès.

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