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3 à 11 % de cette population

Maladie du foie : les enfants surexposés

Les sodas light participent à l'augmentation de la stéatose hépatique non-alcoolique (NASH) chez les enfants en surpoids. Le mode de vie est le principal facteur de risque.

Maladie du foie : les enfants surexposés photographee.eu/epictura




Trop gras, trop sucré. Le mode de vie à l’occidentale nuit à la santé de nos têtes blondes. Des experts du foie l’ont rappelé, à l’occasion du Paris NASH Symposium, qui se tenait à l’Institut Pasteur (30 juin-1er juillet). De plus en plus d’enfants et adolescents développent une maladie chronique du foie à cause de ces habitudes alimentaires délétères.

Trop de sodas light

La stéato-hépatite non alcoolique (NASH) est un fléau croissant dans les sociétés occidentales. Cette maladie chronique du foie se caractérise par une accumulation de graisse dans le foie. Non maîtrisée, elle peut évoluer vers une cirrhose et, à terme, un cancer. L’alerte des 250 spécialistes français et américains rassemblés à l’Institut Pasteur est d’autant plus justifiée que le nombre de mineurs touchés explose.

Dans les pays occidentaux, 3 à 11 % des enfants ont développé une NASH. Parmi les jeunes patients obèses ou en surpoids, 46 % ont les mêmes symptômes. « L’incidence de la stéatose métabolique pédiatrique continue à progresser parallèlement à l’épidémie d’obésité chez les enfants », souligne le Pr Lawrence Serfaty, hépatologue à l’hôpital Saint-Antoine (Paris).

Ce sont bien les habitudes alimentaires qui sont en cause : trop de sodas – même light – et trop de graisses saturées favorisent sa survenue. Le mauvais équilibre est la clé dans le développement de cette maladie : les manques de graisses insaturées, de fibres et de vitamines C et E sont impliqués. Mais Lawrence Serfaty le précise : « Une meilleure compréhension des facteurs de risque et des mécanismes de l’atteinte du foie devrait permettre d’identifier de nouvelles cibles thérapeutiques. » Seule l’inflammation chronique est évoquée à ce jour. Les marqueurs de la maladie n’ont pas encore été définis.

Des facteurs génétiques

Définir les mécanismes de développement d’une NASH est d’autant plus important que des facteurs génétiques entrent en jeu. Un gène de susceptibilité a ainsi été découvert : PNPLA3, aussi appelé « gène de l’adiponutrine ». Des chercheurs ont également observé une plus forte présence de la stéatohépatite non-alcoolique chez les parents d’enfants obèses et entre jumeaux. Outre le risque de cirrhose, une production endogène d’alcool par le microbiote intestinal est observée chez certains enfants.

Le seul traitement disponible est préventif : chez les personnes à risque, une modification du mode de vie est indiquée avant les premiers signes de NASH. Elle consiste à réduire la consommation de sodas, de graisses animales riches en acides gras saturés et en cholestérol et à augmenter son activité physique.

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