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Méningite C : une souche mutée sexuellement transmissible

La population homosexuelle et bisexuelle est 10 fois plus à risque d'infection par un méningocoque de groupe C en France. Une étude montre que la transmission sexuelle est possible.

Méningite C : une souche mutée sexuellement transmissible 18percentgrey/epictura




Le méningocoque de groupe C circule en France. Dans certaines populations, plus que d’autres. Ce n’est pas le fait du hasard : une étude parue menée par les Instituts Pasteur (France) et Robert-Koch (Allemagne) montre que la bactérie a évolué. Elle s’est adaptée à une voie de transmission sexuelle, expliquent les chercheurs dans la revue PLOS One.

Plusieurs souches comparées

En 2013, en France, plusieurs foyers d’infections invasives à méningocoque ont été signalés chez les hommes qui ont des relations sexuelles avec les hommes (HSH). La situation touche aussi l’Allemagne et les Etats-Unis. Selon le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP), le risque d’être infecté par un méningocoque est 10 fois plus élevé qu’en population générale. C’est d’ailleurs pour cela que la vaccination est recommandée chez les HSH.

Mais pourquoi la bactérie circule-t-elle si bien ? C’est la question que se sont posé les chercheurs des centres de référence des méningocoques français et allemand. Ils ont en effet repéré des infections génito-urinaires. Pour répondre à leur interrogation, ils ont donc étudié le génome des souches qui leur ont été envoyées au cours de l’épidémie. Puis ils ont comparé les protéines exprimées à celles relevées chez d’autres patients.

Des bactéries souples

En Allemagne et en France, les méningocoques prélevés chez les HSH ont évolué. Ce variant peut se développer sans oxygène, une capacité qui se retrouve chez les gonocoques. Cette souche est aussi capable de mieux se multiplier dans le sang, ce qui la rend plus virulente.
« L’émergence de cette souche révèle que les méningocoques sont extrêmement souples et qu’ils modifient très rapidement leur phénotype afin de s’adapter efficacement à de nouvelles conditions », commente dans un communiqué Ulrich Vogel, responsable du laboratoire de référence des méningocoques de l’université de Würzburg.

Cette découverte laisse supposer que les méningocoques se sont adaptés pour une voie de transmission génito-urinaire. D’ordinaire, la bactérie se transmet par les gouttelettes émises lors de la respiration.

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