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QUESTION D'ACTU

Congrès Francophone d'Allergologie 2014

Des chercheurs belges décrivent l'allergie au cannabis

Comme les cyprès ou les bouleaux, le cannabis peut-être à l’origine de rhinites, d’urticaire et, à long terme, d’asthme. Qu’il soit inhalé, fumé ou mâché, le risque allergique existe, selon des chercheurs belges.

Des chercheurs belges décrivent l'allergie au cannabis SIPANY/SIPA




Bouleau, platane, graminées, ou encore cyprès, la liste des pollens allergisants est longue. Et avec l'arrivée du printemps, mieux vaut connaître ses allergies avant de choisir sa destination de vacances. Mais pour que ces dernières ne tournent pas au cauchemar, encore-faut-il connaître toutes les plantes susceptibles de nous empoisonner la vie. Et à ce titre, des chercheurs belges en ont dévoilé une nouvelle ce jeudi, lors du Congrès francophone d'allergologie 2014. Il s'agit du cannabis : une allergie stupéfiante !


40 000 personnes concernées 
En effet, avis à tous les fumeurs de marijuana, mais le plante de Bob Marley pourrait bien vous causer des dégâts de santé, au-delà de ceux déjà connus sur le cerveau ou les poumons. Plaques rouges sur la peau, yeux qui piquent, bouche qui démange, voir gêne respiratoire qui ressemble a de l'asthme, tous ces symptômes peuvent en effet toucher les allergiques au chanvre en fonction de leur exposition. Par exemple, des anaphylaxies ont été observées après l’ingestion de graines de cannabis ou en buvant du thé de marihuana.  
S'agissant des symptomes respiratoires, ils sont surtout retrouvés chez les fumeurs de marijuana quand l'allergène est aéroporté. Ils touchent jusqu’à 1 % des fumeurs de cannabis, affirme l’étude. En France, cela représenterait environ 40 000 personnes.


Le syndrome « cannabis–fruits/légumes »
Par ailleurs, d'après les chercheurs, « on ne peut pas perdre de vue que l’exposition au pollen de cannabis (...) pourrait aussi être à l’origine de symptômes respiratoires comme une rhinoconjonctivite ou un asthme. » En France, les comptes polliniques du Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA) révèlent en effet la présence de pollen de cannabis de fin juillet à la mi-août principalement à Aix-en Provence, Grenoble, Bourgoin, Macon, Roussillon et Strasbourg ainsi qu’en octobre à Ajaccio. Sans doute à cause des cultures de « chanvre agricole ». La fibre de chanvre de ces espèces est destinée à l’industrie du textile, du papier et des cordages, en raison de sa résistance 

En outre, l'étude indique que depuis quelques années, « un nombre croissant d’allergiques au cannabis souffrent d’allergies croisées. » Ce syndrome, que l’on pourrait appeler le « syndrome cannabis–fruits/légumes », semble surtout impliquer le Can s 3, une protéine de transfert lipidique (LTP) non spécifique. Étant un allergène stable qui résiste à la chaleur et demeurant fonctionnel dans le tractus gastro-intestinal, il risque d’entraîner des réactions généralisées tels que urticaire, dyspnée et anaphylaxie. Pour l'équipe belge, l’allergie alimentaire d’origine végétale liée à cette LTP concernait surtout la pêche, la pomme, la cerise, fruits de la famille des Rosacées, la noisette, la tomate et parfois des agrumes comme l’orange et le pamplemousse. 
Enfin, ces derniers ont également démontré qu’une sensibilisation au cannabis pourrait éventuellement engendrer une réactivité croisée avec des céréales, des boissons alcoolisées (bière et vin), le latex d’Hévea et le tabac (Nicotinia Nicotinia tabacum).

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