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Marché, grande surface, poissonnerie…

Etiquetage du poisson : les normes ne sont pas respectées

Une association de consommateurs a passé au crible les pratiques de l’industrie du poisson en matière d’étiquetage. Dans la plupart des commerces, les normes ne sont pas respectées. 

Etiquetage du poisson : les normes ne sont pas respectées BOIGEY OLIVIER/LE MORVAN/SIPA




Claire comme de l’eau de roche ? Loin s’en faut. L’industrie du poisson fait à nouveau parler d’elle. Une association nationale de consommateurs et d’usagers a sondé ses pratiques en matière d’étiquetage. Le bilan est plutôt désastreux.

Des nouvelles étiquettes
Pendant quatre jours, les bénévoles de la CLCV ont enquêté sur les poissonneries, les grandes surfaces, les marchés et les ports de France. Objectif : vérifier que les professionnels du secteur jouent le jeu en matière d’accès à l’information.

Il y a un an, les députés européens ont adopté un nouveau règlement sur l’étiquetage. Il impose aux entreprises de livrer des informations précises sur le produit. En plus de la dénomination commerciale, le nom scientifique doit figurer sur les étiquettes, ainsi, que le pays d’élevage ou la zone de capture exacte, et la catégorie d’engin utilisé pour la pêche.

Cabillaud, sole, lotte...
Mais beaucoup de professionnels semblent faire fi de ces nouvelles normes. Les bénévoles de la CLCV ont passé au crible 111 points conde vente répartis sur 21 départements. Leurs travaux portent sur cinq poissons - quatre pêchés en mer (le cabillaud (ou morue), la lotte (ou baudroie), le merlan, la sole), et un d’élevage (le saumon). Les poissons surgelés ou vendus en décongélation ont été écartés de l’enquête.

Or, sur les 280 étiquettes, seule la moitié (54 %) mentionnait le nom scientifique de l’espèce. Sole exotique ou sole commune, aucun moyen de savoir. Plus grave, 8 % fournissaient une indication sur la zone exacte de capture, et 5 % sur le moyen de pêche (senne, chalut, casier, ligne…).

Des pratiques douteuses
Le rapport a été mené en pleine crise de confiance entre consommateurs et acteurs aquaculture. Des pratiques illégales et dangereuses en matière ont été sporadiquement mis au jour dans les médias. Ainsi, en 2013, les consommateurs ont pu découvrir dans un reportage d’Envoyé Spécial que les élevages étaient victimes d’épidémies de maladies liées à la densité de poissons, comme des infestations de poux de mer, qui ensuite affectent les populations sauvages. A leurs dépends, ils ont appris que des dioxines, du PCB et des pesticides agrémentaient leur poisson.

En février dernier, une enquête de la Répression des Fraudes a révélé au grand public des pratiques douteuses dans le surgelé. « Elles consistent à tremper les poissons dans des bains d’eau et d’additifs afin d’augmenter artificiellement leur teneur en eau, décrit le rapport. Ce trempage permet de vendre de l’eau au prix du poisson avec des gains conséquents quand on sait que l’eau ajoutée peut représenter 30 % du produit ».

Les auteurs du rapport demandent « une pleine application des règles d’étiquetage et que des contrôles soient effectués et rendus publics ».

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