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Santé mentale

Troubles mentaux : une IA surveille le moral grâce à la voix

Une nouvelle technologie permet de déterminer les risques de rechute chez les patients atteints par une dépression ou un trouble bipolaire en fonction de leur voix.

Troubles mentaux : une IA surveille le moral grâce à la voix Wasan Tita/IStock




L'ESSENTIEL
  • Une intelligence artificielle est en mesure de détecter les rechutes chez des patients touchés par des troubles psychiques en fonction de l’intonation de leur voix ou du champ lexical qu’ils emploient.
  • Cette technologie permet de surveiller l’évolution des symptômes et de mettre en place une prise en charge adaptée en cas de rechute.
  • Dans le cadre du suivi, certains patients tiennent des journaux vocaux tandis que d’autres sont appelés régulièrement par un membre de l’équipe médicale.

Peut-on repérer une rechute chez un patient atteint de schizophrénie ou de dépression grâce à l’intonation de sa voix ou au vocabulaire qu’il emploie ? Selon Martin Denais, président de Callyope, c’est tout à fait possible. L’entreprise française a développé une intelligence artificielle (IA), qui permet de faire le lien entre les symptômes psychiatriques et la voix. "Pour diagnostiquer une schizophrénie, il faut repérer des éléments de désorganisation du discours. Dans la manie, c'est dans la fluctuation du débit de parole, qui diminue en phase dépressive, qui monte en phase maniaque. On va identifier des liens qui sont connus dans la recherche et par les cliniciens sauf qu'on va les chercher de manière automatique grâce au machine learning", a-t-il expliqué à BFMTV Business.

Une surveillance des symptômes dépressifs ou d’un trouble bipolaire

L’entreprise a donc mis au point des technologies de traitement du signal pour déterminer le timbre de la voix ainsi que l’intonation. Les données vocales sont ensuite recoupées avec "des technologies de NLP, de transcription", pour rechercher la richesse lexicale et la structure des phrases du patient.

"Notre objectif est de suivre des gens qui sont déjà diagnostiqués d'une dépression, d'un trouble bipolaire, ou d'une schizophrénie, et de les suivre dans le temps, car ils ont un fort potentiel de rechute", a décrit le président de Callyope. Dans le cadre du suivi, certains patients font le choix de tenir un journal vocal, au moins une fois par semaine tandis que d’autres préfèrent qu’un membre de l’équipe soignante les appelle de temps en temps. "Ce qu’on est capable d’apporter, ce sont des marqueurs plus objectifs sur l'évolution des symptômes pour que le médecin puisse les lire pendant la consultation (…) S’il y a un cas où l’état du patient se dégrade de manière trop importante entre deux consultations, on va pouvoir avancer le rendez-vous et agir avant qu’il ne soit trop tard", a-t-il complété.

Une augmentation des troubles psychiques chez les jeunes

Pour le président de Callyope, il est primordial de développer de nouveaux outils, qui permettent de déceler les signes d’une rechute,  en raison de la hausse des troubles psychiatriques, en particulier chez les jeunes. En 2021, les jeunes de 18-24 ans étaient 20,8 % à être concernés par la dépression contre 11,7 % en 2017, d’après une enquête de Santé publique France, publiée en 2023.

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