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Journée mondiale

Troubles bipolaires : ces signes doivent vous alerter

À l’occasion de la journée mondiale des troubles bipolaires, l’association PositiveMinders revient sur les symptômes de la bipolarité, un trouble psychique bien trop souvent diagnostiqué très tardivement.

Troubles bipolaires : ces signes doivent vous alerter ST.art/Istock




L'ESSENTIEL
  • En moyenne, il se passe six avant entre l’apparition des symptômes et la pose du diagnostic par un professionnel de santé, explique PositiveMinders qui indique également que les symptômes de la bipolarité sont peu connus à la fois de la population générale et des professionnels de première ligne.
  • Typiquement, chez un jeune de moins de 25 ans, l’association préconise de s’alerter lorsque l’on perçoit certains symptômes pendant au moins une semaine : “plusieurs signes d’une phase dépressive” et/ou “au moins un changement de comportement”.
  • En cas de doute, il faut consulter son médecin habituel afin d’établir un premier examen. Selon l'évaluation du soignant, il pourra ou non orienter le patient chez un spécialiste à même de poser le diagnostic de bipolarité.

1,6 million de Français vivent avec un trouble bipolaire, et pourtant, c’est le trouble psychique le plus tardivement diagnostiqué. “L’erreur de diagnostic, le plus souvent en faveur de la dépression, est courante, avance l’association PositiveMinders. Elle conduit les professionnels à prescrire des antidépresseurs sans les combiner avec des régulateurs de l’humeur (thymorégulateurs). Malheureusement, le traitement s’avère alors à la fois inefficace et contre-indiqué pour les troubles bipolaires.

Bipolarité : 6 ans d’errance diagnostic en moyenne

L’association rappelle qu’en moyenne, il se passe six avant entre l’apparition des symptômes et la pose du diagnostic par un professionnel de santé.

40% des personnes dépressives pourraient, en réalité, souffrir de troubles bipolaires”, ajoute PositiveMinders qui indique que les symptômes de la bipolarité sont peu connus à la fois de la population générale et des professionnels de première ligne. “Dans les phases hypomaniaques ou maniaques, tant qu’il n’y a pas d’incident ou d’accident grave, de prises de risque trop élevées ou de comportements incohérents, l’entourage et les médecins peuvent avoir, dans un premier temps, l’impression que la personne va très bien. D’ailleurs, a posteriori, la personne vivant avec le trouble qualifie elle-même la période d’agréable. Un phénomène qui masque le bon diagnostic.

Pour pallier ce problème, PositiveMinders, en collaboration avec les Professeurs Raoul Belzeaux et Nicolas Glaichenhaus, a créé un outil inédit de détection précoce des troubles bipolaires.

Les signes du trouble bipolaire à détecter chez un jeune de moins de 25 ans

Ce trouble psychique peut apparaître tôt dans la vie : une personne sur deux en souffre avant sa majorité. “Les troubles bipolaires se déclarent majoritairement entre 15 et 25 ans”, et touchent indifféremment les hommes et les femmes. Selon les individus, la bipolarité peut se manifester de nombreuses façons.

Certains patients alternent des épisodes caractéristiques : des phases maniaques de quelques jours suivies de phases de dépression majeure beaucoup plus longues. Pour d’autres, l’alternance des phases peut se produire sur une journée. Quand la phase maniaque est atténuée, on parle alors d’hypomanie. Entre les épisodes symptomatiques, le patient est en rémission.

Typiquement, chez un jeune de moins de 25 ans, l’association préconise de s’alerter lorsque l’on perçoit certains symptômes pendant au moins une semaine :

  1. plusieurs signes d’une phase dépressive” : perte de plaisir pour quoi que ce soit, tristesse ou irritabilité, dévalorisation, perte d’estime de soi, difficultés à se concentrer (avec gêne au quotidien), idées noires ou suicidaires ;
  2. et/ou “au moins un changement de comportement” : trop plein d’énergie physique et/ou mentale, besoin de très peu de sommeil sans être fatigué, excitation et prise de risque augmentées, exubérance dans la sexualité et/ou dans le comportement.

En cas de doute, il faut consulter son médecin habituel afin d’établir un premier examen.

Que fait le médecin en cas de suspicion de bipolarité ?

Lors de la consultation, le médecin traitant doit vérifier si le patient possède au moins un facteur de risque connu, comme une réponse hyper efficace ou inefficace à un antidépresseur, plusieurs phases dépressives et ou suicidaires, une perte de contrôle de sa consommation d’alcool ou de cannabis, ou encore la présence d’un proche vivant avec un trouble (dépression, bipolarité, psychose). Le médecin peut également repérer un de ces signes inhabituels chez le malade : une forte variation de poids, des changements brusques entre tristesse et excitation, un débit de parole beaucoup plus rapide, des projets irréalistes ou encore des idées difficiles à suivre ou étranges.

Si le médecin traitant suspecte lui aussi un trouble bipolaire, il oriente son patient chez un spécialiste à même de poser le diagnostic de bipolarité.

Le 1er avril prochain, un test sanguin pour diagnostiquer la maladie sera également disponible en France.

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