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VIH : voici pourquoi les fils de mères séropositives sont plus à risque de décès

Une nouvelle étude explique pourquoi les garçons nés de femmes infectées par le VIH présentent un risque accru de problèmes de santé et de décès pendant la petite enfance.

VIH : voici pourquoi les fils de mères séropositives sont plus à risque de décès Michael Lutz/iStock




L'ESSENTIEL
  • Selon une nouvelle étude, la mortalité chez les nourrissons exposés au VIH est 41 % plus élevée que chez ceux non exposés au VIH.
  • Il y a deux principales causes : l’inflammation et la co-infection - en plus du VIH - par le cytomégalovirus (CMV).
  • L’inflammation est mesurée par la protéine C-réactive (CRP) présente dans le sang des participants.

53 % des personnes vivant avec le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) sont des femmes et des filles, selon ONUSIDA. En cas de grossesse, celles-ci doivent prendre des traitements antirétroviraux pour réduire le risque de transmission mère-enfant. En 2022, 82 % de l’ensemble des femmes enceintes vivant avec le VIH, soit 1,2 million de femmes, ont reçu des antirétroviraux, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

VIH : l'inflammation systémique chez les mères et la co-infection sont liées à la mortalité infantile 

Des effets indésirables existent, aussi bien pour la mère que pour son enfant pendant les premiers mois de vie, selon le Vidal. Dans une nouvelle étude, publiée dans la revue Nature Communications, des scientifiques ont voulu mesurer les risques pour les enfants nés de mères séropositives et trouver leurs causes. Pour cela, les chercheurs ont comparé les données de santé de nourrissons exposés au VIH (dont les mères prenaient des traitements antirétroviraux et qui ont été allaités) et celles d’enfants non exposés au VIH. Ainsi, ils ont observé que la mortalité chez les nourrissons exposés au VIH était 41 % plus élevée que chez ceux non exposés au virus. 

Mais pourquoi ? Les chercheurs ont identifié deux principales causes. Les échantillons de sang des mères et des enfants ont permis aux scientifiques d'observer que l'inflammation systémique chez les femmes séropositives, mesurée par la protéine C-réactive (CRP), était fortement associée à la mortalité infantile. Selon eux, réduire l’inflammation chez les femmes enceintes pourrait diminuer la mortalité infantile. La seconde cause est la co-infection - en plus de celle du VIH - par le cytomégalovirus (CMV), qui est l’un des facteurs de la progression de la maladie du sida. Le CMV serait associé à la mortalité infantile et pourrait avoir un impact sur le développement du système immunitaire de l'enfant.

Un impact sur la croissance, le développement et le système immunitaire

D’autre part, les nourrissons qui ont survécu et qui n’ont pas été contaminés par le VIH avaient des problèmes de croissance et de développement. Les scientifiques notent aussi que le système immunitaire des bébés exposés au VIH – et en particulier chez les garçons – était moins efficace que ceux des enfants qui n’avaient pas été exposés au VIH. "L'inflammation, indiquée par la protéine CRP, est simple à mesurer, offrant la possibilité immédiate [d’identifier les nourrissons] les plus à risque de décès, et de [suivre plus spécifiquement] les grossesses à haut risque, explique le Dr. Ceri Evans, l’un des auteurs, dans un communiqué. La co-infection par le CMV, courante en Afrique subsaharienne, [pourrait aussi être visé] pour améliorer les pronostics [chez ces enfants].

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