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Semaine de sensibilisation à l’endométriose

Endométriose : «Il faut adopter une alimentation anti-inflammatoire !»

Douleurs dans le bas ventre, fatigue chronique, problèmes digestifs… En cas d’endométriose, Elsa Orivel, nutritionniste, conseille de privilégier des aliments qui aident à réduire l'inflammation dans le corps pour améliorer l’état de santé des patientes. Découvrez lesquels.

Endométriose : \ JulijaDmitrijeva/iStock




L'ESSENTIEL
  • En cas d'endométriose, certaines cellules de l’endomètre migrent en dehors de l’utérus, se déposent sur d’autres organes et causent une réaction inflammatoire, ce qui entraîne des douleurs.
  • Pour lutter contre ce processus inflammatoire, une nutritionniste conseille de manger des aliments bruts, riches en fibres, en antioxydants et en oméga-3.
  • Elle préconise aussi de limiter sa consommation de produits ultra-transformés, qui peuvent alourdir le foie et contenir des perturbateurs endocriniens, provoquant une hyperœstrogénie.

Chez les femmes souffrant d'endométriose, certaines cellules de l’endomètre migrent en dehors de l’utérus et se déposent sur d’autres organes (par exemple : vessie, ovaires, reins, rectum, intestins, vulve, poumons), où elles provoquent une réaction inflammatoire et forment des lésions et des cicatrices. Selon l’Assurance Maladie, l’inflammation, qui est un mécanisme naturel de protection et de réparation de l’organisme, peut provoquer des douleurs abdominales et pelviennes. En outre, le processus inflammatoire et les sensations physiques pénibles répétées ou chroniques génèrent une fatigue durable. D’après la nutritionniste, Elsa Orivel, une des meilleures façons de réduire l’inflammation dans le corps est de surveiller le contenu de son assiette.

Aliments, contenants : "Les perturbateurs endocriniens vont provoquer une sécrétion trop importante d'œstrogènes"

Dans un premier temps, la spécialiste recommande de limiter la consommation de produits ultra-transformés, ayant un indice glycémique élevé et une forte teneur en oméga-6, qui favorisent l’inflammation. C’est le cas du pain blanc, des pâtes, du riz blanc, des viennoiseries, de l’huile de tournesol, des sodas, des jus de fruit ou encore des viandes rouges. "A priori, il y a un lien entre l’endométriose, l’alimentation et les œstrogènes. Par exemple, le café et l’alcool sont à éviter, car ils alourdissent le foie, qui filtre les œstrogènes. Si l’organe est trop engorgé, on ne va pas éliminer ces hormones produites par les ovaires." Face à ce problème, Elsa Orivel préconise de faire des "cures" pour détoxifier le foie en consommant du radis noir, des artichauts ou encore des ampoules de romarin. "En outre, dans certains aliments, comme le soja, ou les contenants alimentaires, tels que les plastiques où sont identifiées plusieurs substances chimiques comme le bisphénol A, on retrouve des perturbateurs endocriniens qui vont provoquer une hyperœstrogénie, à savoir une sécrétion trop importante d'œstrogènes, entraînant leur excès dans l'organisme et favorisant l’inflammation."

Le "régime méditerranéen", une bonne piste pour réduire l’inflammation causée par les cellules de l’endomètre

"Ainsi, en cas d’endométriose, il faut adopter une alimentation anti-inflammatoire pour réduire les douleurs. Pour cela, on se tourne vers des produits bruts, ce qui permet de ne pas ingérer des pesticides. Dans son assiette, il faudra retrouver des fruits et légumes. Ils sont riches en fibres et donc bons pour le microbiote", indique la nutritionniste. Comme dans le cadre du régime méditerranéen, elle recommande également de manger des poissons gras, qui ont une forte teneur en oméga-3, comme le saumon, les sardines ou le maquereau. Autre conseil : avoir recours à des huiles végétales, par exemple de colza, de lin ou de noix, des oléagineux (amandes, noix) et aux céréales complètes. "Il convient également de ne pas négliger les propriétés anti-inflammatoires des épices, telles que le curcuma ou le gingembre. On n’y pense pas souvent mais l’hibiscus est aussi un puissant antioxydant, qui permet de lutter contre le stress oxydatif et l’inflammation." Coté boisson, Elsa Orivel préconise de privilégier l’eau et le thé, "sauf le vert, car il draine les minéraux".

Magnésium, zinc, oméga-3 : "Certains compléments alimentaires sont très efficaces"

Mais ce n’est pas tout. Bien qu’il existe peu de données scientifiques sur la prise de suppléments vitaminiques, la spécialiste conseille de se tourner vers "certains compléments alimentaires qui sont très efficaces. Le magnésium (300 mg par jour) permet de décontracter le muscle utérin et de réduire les crampes pendant les phases de crise. Quant au zinc (10 microgrammes par jour), il joue sur les hormones. Enfin, les oméga-3 (500 mg par jour d’acides eïcosapentaènoïque (EPA) et docosahexaènoïque (DHA)) réduisent l’inflammation." En parallèle, "il faut avoir une bonne hygiène de vie, c’est-à-dire respecter le rythme de son sommeil et s’endormir avant minuit, arrêter de fumer et faire du sport".

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