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Survie à cinq ans

Moins de chances de survivre à un cancer à la Réunion

Les personnes vivant à la Réunion ont moins de chances de survivre à un cancer qu'en France hexagonale. 

Moins de chances de survivre à un cancer à la Réunion SeventyFour / istock.




L'ESSENTIEL
  • Des estimations de survie des personnes atteintes de cancer en Martinique, en Guadeloupe et à La Réunion sur la période 2008 – 2018 sont publiées pour la première fois.
  • "Ces premiers résultats montrent une grande disparité", expliquent les auteurs du rapport.
  • Par exemple, les différences de survie à 5 ans entre La Réunion et la moyenne de l’Hexagone sont importantes pour les cancers de l’ensemble lèvre-bouche-pharynx (respectivement de 37 % et 45 %), de l’ensemble côlon, rectum et anus (57 % vs 63 %), les cancers du sein (81 % vs 88 %), du corps de l’utérus (67 % vs 74 %), de la prostate (85 % vs 93 %) et pour l’ensemble myélomes multiples et plasmocytomes (52 % vs 60 %).

Dans le d’un partenariat réunissant l’Institut national du cancer, Santé publique France, le réseau Francim des registres des cancers et les Hospices Civils de Lyon, des estimations de survie des personnes atteintes de cancer en Martinique, en Guadeloupe et à La Réunion sur la période 2008 – 2018 sont publiées pour la première fois.

"Ces travaux s’inscrivent dans les objectifs de la Stratégie décennale de lutte contre les cancers 2021-2030", précisent les institutions dans un communiqué de presse.

Les localisations de cancers étudiées sont : l’ensemble lèvre-bouche-pharynx, l’œsophage, l’estomac, l’ensemble côlon, rectum et anus, le poumon, la prostate, le sein, le col de l’utérus ainsi que les myélomes multiples et plasmocytomes. "Pour certaines localisations, du fait des effectifs trop faibles, les estimations de survie sont parfois présentées hommes et femmes ensemble ou pour l’un des deux sexes seulement", précisent les auteurs de la recherche.

Cancers à la Réunion : quelles chances de survie ? 

Tout d'abord, les différences de survie à 5 ans entre La Réunion et la moyenne de l’Hexagone sont importantes pour les cancers de l’ensemble lèvre-bouche-pharynx (respectivement de 37 % et 45 %), de l’ensemble côlon, rectum et anus (57 % vs 63 %), les cancers du sein (81 % vs 88 %), du corps de l’utérus (67 % vs 74 %), de la prostate (85 % vs 93 %) et pour l’ensemble myélomes multiples et plasmocytomes (52 % vs 60 %).

Les différences de survie avec la moyenne de la France hexagonale sont moins marquées pour les cancers de l’œsophage (13 % vs 17%), de l’estomac (25 % vs 30 %) et du poumon (17 % vs 20 %). Le cancer du col de l’utérus est le seul pour lequel la survie à 5 ans est proche de la moyenne hexagonale. 

Cancers en Guadeloupe : quelles chances de survie ? 

Les différences de survie à 5 ans comparée à la moyenne hexagonale sont significatives pour 7 des localisations étudiées et en défaveur de la Guadeloupe. Il s’agit des cancers du corps de l’utérus (55 % en Guadeloupe vs 77 % pour l’Hexagone), de l’œsophage (5 % vs 17 %), de l’ensemble lèvre-bouche-pharynx (35 % vs 45 %), du sein (79 % vs 88 %), de l’ensemble myélome multiple et plasmocytomes (51 % vs 60 %) du côlon, du rectum ou de l’anus (57 % vs 63 %) et du poumon (14 % vs 20 %).

En revanche, il n’y a pas de différence significative pour 3 autres types cancers."La survie à 5 ans est comparable pour les cancers du col de l’utérus, le cancer de l’estomac et pour le cancer de la prostate, légèrement plus favorable pour la Guadeloupe (94 % vs 93 %)" peut-on lire dans le rapport. 

Cancers en Martinique : quelles chances de survie ? 

Concernant la Martinique, les cancers de la prostate ont un pronostic très favorable avec une survie à 5 ans de 95 %, un chiffre supérieure à celui de la France hexagonale (93 %).

Pour les cancers du col de l’utérus, de l’ensemble lèvre-bouche-pharynx, de l’estomac, du poumon, les survies à 5 ans sont respectivement de 59 %, 40 %, 31 % et 16 %. Elles sont équivalentes à celles de la moyenne estimée pour la France hexagonale.

Pour les cancers du corps de l’utérus, de l’œsophage, du côlon-rectum, du sein, et pour l’ensemble "myélomes multiples et plasmocytomes", les survies à cinq ans sont respectivement de 50 %, 3 %, 53 %, 83 % et 55 %, des données inférieures à celle de l’Hexagone.

"Ces premiers résultats montrent une grande disparité parmi ces localisations et des situations différentes par rapport à la survie estimée dans l’Hexagone. Ces données constituent un point de repère pour la survie dans ces départements et sont autant d’éléments essentiels pour accompagner les acteurs sanitaires des territoires dans l’adaptation des déclinaisons régionales de la Stratégie décennale de lutte contre les cancers", concluent les experts en santé publique.

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