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Progrès médicaux

La ménopause précoce d’une femme de 41 ans a été repoussée !

Le Dr Michel Mouly est parvenu à retarder l'apparition de la ménopause chez une Française de 41 ans. 

La ménopause précoce d’une femme de 41 ans a été repoussée ! champpixs /istock.




L'ESSENTIEL
  • En juin 2023, le Dr Michel Mouly, chirurgien, gynécologue et cancérologue a réalisé une intervention inédite sur une femme de 41 ans.
  • Cela lui a permis de repousser sa ménopause en greffant 13 fragments d’un ovaire congelé en 2018.
  • "Au terme de 5 mois d’observation et de suivi gynécologique, c’est une réussite, avec un retour des règles de la malade en novembre 2023", a constaté le médecin.

La ménopause précoce d’une femme de 41 ans a été décalée grâce à un nouveau protocole. Une première en France.

En juin 2023, le Dr Michel Mouly, chirurgien, gynécologue et cancérologue a réalisé une intervention inédite sur une femme de 41 ans, permettant de repousser sa ménopause en greffant 13 fragments d’un ovaire congelé en 2018.

"Au terme de 5 mois d’observation et de suivi gynécologique, c’est une réussite, avec un retour des règles de la malade en novembre 2023", constate aujourd’hui le médecin.

Apparition d'une ménopause précoce : l'histoire de Nathalie 

En 2018, on découvre à Nathalie une tumeur du cerveau de type "Oligodindrogliome" nécessitant une chirurgie, une chimiothérapie, une radiothérapie et une immunothérapie. Cette prise en charge lourde comprend des risques de destruction de la fonction ovarienne. Dans ces conditions et pour préserver la reproduction, on lui prélève donc par cœlioscopie un ovaire et on le congèle.

"5 ans après le début de son traitement, Nathalie est venu me voir pour la première fois. A l’âge de 41 ans, elle présentait déjà des signes de préménopause", retrace le Dr Michel Mouly. "Son bilan de l’époque a montré que l’ovaire restant était toujours fonctionnel mais pas dans son activité maximale. Elle avait très peu de symptômes, mais la densitométrie osseuse présentait des os fragilisés avec un risque de survenue d’une ostéoporose dans les années à venir", poursuit-il.

Il lui est alors prodigué des conseils : activité physique, vitamine D et apports alimentaires de calcium. Il lui est aussi demandé d’être vigilante et de revenir consulter de façon régulière. Malheureusement, la crise du Covid ne lui permet de revenir que 16 mois après avec une mammographie, et elle est cette fois ménopausée définitivement.

"Je lui évoque alors la possibilité de mettre en place un protocole pour replacer son ovaire congelé et pour repousser cette ménopause précoce", explique le chirurgien.

13 fragments d’ovaire greffés pour repousser la ménopause

En concertation avec la patiente, la Professeur Catherine Poirot, la Dr Anne Fortin et le Dr Michel Mouly, il a ensuite été décidé de greffer 13 fragments d’ovaire sur les 20 prélevés et congelés.

Cette intervention a lieu sous cœlioscopie fin juin 2023. Les règles de Nathalie sont revenues en novembre 2023 avec à l’échographie pelvienne une réserve ovarienne normale. A l’issue de l’intervention est également constaté trois cycles spontanés avec disparition des symptômes de la ménopause.

Il reste aujourd’hui 7 fragments d’ovaire congelés qui pourront être greffés quand la ménopause arrivera de nouveau.

Ménopause repoussée : "Cela évite l’utilisation de traitements médicamenteux"

"C’est une première en France que de repousser l’âge de la ménopause dans ce cas de ménopause avancée à cause des traitements d’un cancer, le prélèvement ovarien étant habituellement fait pour préserver la fonction de reproduction", se félicite Michel Mouly.

"Cette intervention éviterait l’utilisation de traitements médicamenteux en étant le plus naturel possible avec une surveillance régulière et codifiée", conclut-t-il.

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