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Pollution de l’air : les enfants des familles modestes sont les plus touchés

L’exposition aux particules fines est plus élevée chez les enfants vivant dans les ménages les plus aisés et les plus modestes, selon une étude de la DREES.

Pollution de l’air : les enfants des familles modestes sont les plus touchés Hung_Chung_Chih/iStock




L'ESSENTIEL
  • En France, les jeunes des ménages modestes et aisés sont les plus exposés à la pollution de l’air due aux particules fines de moins de 2,5 micromètres.
  • Les enfants les plus modestes sont 1,9 % à être admis dans un établissement de santé en urgence pour asthme avant leur troisième anniversaire, contre 1,2 % des plus aisés.
  • Pour les hospitalisations en urgence pour bronchiolite avant le deuxième anniversaire, ils sont 4,9 % à être hospitalisés, contre 2,3 des jeunes les plus aisés.

Véhicules à moteur, incendies, appareils à combustion, traitement des déchets… Ce sont les sources courantes de pollution atmosphérique. Dans une récente étude, la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) révèle les inégalités de santé chez les jeunes enfants en lien avec la pollution de l’air.

Les enfants modestes et aisés sont les plus exposés à la pollution de l’air

Selon les résultats, publiés ce 4 janvier, les tout-petits issus de familles modestes et aisées sont les plus exposés à la pollution de l’air due aux particules fines de moins de 2,5 micromètres en France. "Dans les aires de 200.000 à 700.000 habitants, les enfants les plus modestes nés en 2016 ont une exposition aux PM2.5 de 1.20 µg/m³ plus élevée que ceux de niveau de vie médian en moyenne", peut-on lire dans les travaux. Les données montrent que la pollution atmosphérique se concentre dans les villes, où les plus aisés résident plus souvent. Autre constat : les personnes ayant de faibles revenus habitent plus souvent dans les communes les plus polluées, qui sont situées proches des villes.

Asthme, bronchiolite : les enfants modestes sont plus souvent hospitalisés en urgence

La DREES signale aussi que les enfants des familles modestes ont un risque 1,5 fois plus élevé de naître prématurément que les plus aisés. Parmi les bébés nés à terme, les plus modestes nécessitent en moyenne plus de soins lors de leur séjour à la maternité. Avant leur troisième anniversaire, les enfants vivant dans les ménages les plus modestes sont 1,9 % à être admis dans un centre hospitalier en urgence pour asthme, contre 1,2 % des plus aisés. Ainsi, le risque est multiplié par 1,6.

En ce qui concerne les hospitalisations en urgence pour bronchiolite avant le deuxième anniversaire, les différences sont encore plus marquées. Les plus modestes sont 4,9 % à être hospitalisés, contre 2,3 des enfants plus aisés. "Les délivrances de médicaments contre l’asthme en pharmacie de ville, qui concernent un peu plus d’un quart des enfants, sont bien moins fréquentes chez les plus modestes que pour les dixièmes de niveaux de vie intermédiaires à élevés."

Les jeunes les plus affectés par un surcroît de pollution de l’air ont un niveau de vie modeste

Dans le cadre d’une deuxième analyse, la DREES a comparé un groupe "surexposé" et un autre "sous-exposé" aux polluants atmosphériques. Selon les données, les enfants les plus affectés par un surcroît de pollution de l’air dans leur première année sont ceux dont l’état de santé à la naissance est moins favorable : "18,7 % sont nés prématurément, contre 5,9 % parmi les 50 % les moins affectés. Ces enfants appartiennent aussi 1,9 fois plus souvent au dixième de niveau de vie le plus modeste, qui représente 17,4 % des enfants les plus affectés."

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