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Fibrillation atriale : «Le sport est bénéfique et peut même prévenir la maladie»

La fibrillation atriale, un trouble du rythme cardiaque qui toucherait plus d'un million de personnes en France, est-elle compatible avec la pratique sportive ? "Oui !", assure le Pr Philippe Chevalier, rythmologue au CHU de Lyon.

Fibrillation atriale : \ jacoblund/Istock




L'ESSENTIEL
  • La fibrillation atriale est un trouble du rythme cardiaque qui peut entraîner des conséquences graves comme un AVC.
  • La pratique d'une activité sportive "normale" est bénéfique pour les patients souffrant de fibrillation atriale.
  • L'activité physique, par ses effets physiologiques, permet aussi de prévenir les accès de fibrillation atriale.

"Le sport protège votre cœur, même si vous souffrez de fibrillation atriale !". Le Pr Philippe Chevalier est formel, tous ceux -"sauf contre-indications qui sont exceptionnelles"- qui ont des accès de FA, une arythmie cardiaque qui toucherait plus d’un million de personnes en France, peuvent et même doivent pratiquer une activité physique et sportive régulière. Mais attention, sans excès : "Le sport à haute dose, chez ceux qui le font à haut niveau et au rythme de 15 ou 20 heures par semaine, peut déclencher une arythmie cardiaque, donc il faut se limiter à une dose normale, de 3 à 6 heures par semaine, en faisant de la marche qui est un vrai sport, du vélo ou du jogging", précise Philippe Chevalier.

L'hypertension premier facteur de risque de la FA

Une bonne nouvelle pour les patients atteints de fibrillation atriale, une maladie qui, lorsqu’elle n’est pas traitée, peut entraîner une dégradation du confort de vie avec des palpitations, de l’essoufflement à l’effort ou une fatigue handicapante. "Le sport est bénéfique et peut même prévenir les accès de fibrillation atriale, il protège notamment de l’hypertension artérielle qui est le premier facteur de risque de développer la maladie", insiste le Pr Chevalier.

"Lorsque l'on fait du sport, le cœur respire"

Et cela en raison des effets physiologiques de l’activité physique confirmés par plusieurs études démontrant son action antiarythmique. "Lorsque l’on fait du sport, on transpire, on perd du sodium, la pression artérielle diminue, c’est-à-dire que le coeur respire, il ne travaille pas dans des conditions barométriques excessives, sans s’étirer ou s’hypertrophier, les artères se dilatent ce qui permet une bonne irrigation du muscle cardiaque", explique le rythmologue qui exerce au CHU de Lyon.

https://www.pourquoidocteur.fr/MaladiesPkoidoc/891-Fibrillation-auriculaire-prevenir-le-risque-d-accident-vasculaire-cerebral

La sédentarité expose au risque de fibrillation atriale

Comme pour beaucoup d’autres maladies, c’est plutôt la sédentarité qui peut exposer au risque de développer une fibrillation atriale, ce trouble du rythme cardiaque dont le Pr Philippe Chevalier affirme qu’elle est la maladie rythmologique "la plus fréquente, celle que rencontrent quotidiennement les cardiologues, que ce soit en ville ou à l’hôpital". Donc, en cas de FA diagnostiquée et traitée, il faut bouger !

Pour les sportifs de haut niveau, un traitement de la FA par ablation

Quant aux sportifs de haut niveau, ceux pour lesquels Philippe Chevalier souligne le risque de développer une arythmie, qu’ils se rassurent aussi : "Nous avons, avec l’ablation, des techniques qui permettent de les guérir s’ils développent une fibrillation atriale". Une ablation qui est d’ailleurs un mot qui peut tromper sur la nature de ce traitement : il ne s’agit pas en fait de retirer quoi que ce soit mais, à partir d’impulsions électriques ou de cryothérapie par cathéter, de désactiver les cellules du muscle cardiaque dont le dysfonctionnement est responsable de la maladie.

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