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Pour la première fois, une déchirure de la trachée a été signalée à la suite d'un éternuement

La forte pression dans les voies respiratoires d’un homme a déchiré une partie de sa trachée après qu’il s'est retenu d’éternuer en bouchant son nez.

Pour la première fois, une déchirure de la trachée a été signalée à la suite d'un éternuement Hazal Ak/iStock




L'ESSENTIEL
  • En Écosse, un homme s’est présenté aux urgences après avoir ressenti des douleurs au niveau du cou à la suite d’un éternuement qu’il a bloqué en se bouchant le nez.
  • Les examens ont révélé qu’il présentait une déchirure trachéale.
  • Sa trachée a été perforée en raison d'une accumulation rapide de pression dans les voies respiratoires, qui peut augmenter jusqu'à 20 fois si une personne se retient d’éternuer.

Un cas "qui n’a jamais été signalé auparavant". En Écosse, plus précisément à l’hôpital Ninewells de l’université de Dundee, des médecins ont rapporté une perforation trachéale à la suite d’un éternuement. Dans une étude, parue dans la revue BMJ Case Reports, ils ont rappelé qu’une déchirure de la trachée était une affection rare et potentiellement mortelle. À ce jour, "seuls quelques cas de perforations trachéales spontanées ont été rapportés. Le plus souvent, elles sont causées par des blessures iatrogènes ou traumatiques consécutives à une thyroïdectomie, une intubation traumatique, une procédure de trachéotomie percutanée, l’insertion d'un stent œsophagien, une lésion corrosive œsophagienne et un traumatisme tranchant et contondant", ont précisé les praticiens.

Perforation trachéale : il a ressenti des douleurs au cou après avoir bloqué son éternuement

Ainsi, c’est la première fois qu’une déchirure de la trachée survient après un éternuement. Selon le rapport, le patient touché est un homme d'une trentaine d'années, qui avaient des antécédents de rhinite allergique. Alors qu’il conduisait sa voiture et avait sa ceinture attachée, il a ressenti de graves douleurs au niveau de son cou immédiatement après s’être retenu d’éternuer en bouchant son nez et en fermant sa bouche. Lorsqu’il s’est présenté aux urgences, il a indiqué ne pas souffrir de dyspnée (une sensation de gêne respiratoire), dysphonie (une modification de la voix) ou dysphagie (une difficulté à la déglutition).

Les examens ont montré que son cou était enflé, avec de légers crépitements à la palpation et une amplitude de mouvement réduite du cou. Il n'y avait aucun résultat anormal dans le pharynx ou le larynx lors de la visualisation. "La radiographie des tissus mous latéraux du cou a révélé un emphysème chirurgical. Immédiatement après la radiographie, le scanner du cou et du thorax révèle une déchirure trachéale de 2 mm sur 2 mm sur 5 mm entre la troisième et la quatrième vertèbre thoracique", peut-on lire dans l’étude.

En se retenant d’éternuer, la pression dans les voies respiratoires "peut augmenter jusqu'à 20 fois"

D’après les professionnels de santé, la trachée du trentenaire a été perforée en raison d'une accumulation rapide de pression dans la trachée lors d'un éternuement avec le nez pincé et la bouche fermée. "Normalement, la pression dans les voies respiratoires supérieures pendant les éternuements est de 1 à 2 kPa. Cependant, si la bouche et le nez sont fermés, la pression peut augmenter jusqu'à 20 fois", ont-ils spécifié.

Face à ces résultats, les médecins lui ont prescrit du paracétamol et de la codéine pour soulager la douleur. Pour la rhinite allergique et la congestion nasale, ils lui ont donné de la cétirizine, des gouttes de propionate de fluticasone et de chlorhydrate de xylométazoline. Le patient n’a ni eu besoin d’antibiotiques, ni de se faire opérer, car il "se portait bien et présentait une fréquence cardiaque et respiratoire, une tension artérielle, une saturation en oxygène et une température corporelle normales". Cependant, après son admission à l’hôpital, il a été surveillé de près pendant 48 heures.

L’homme a ensuite pu rentrer chez lui. Les praticiens lui ont prescrit des antalgiques et un traitement à long terme contre la rhinite allergique. Il a été aussi recommandé au trentenaire de ne pas faire de sport pendant deux semaines et d’arrêter de se retenir d’éternuer. "Un scanner de suivi du cou et du thorax a été réalisé cinq semaines plus tard, révélant une résorption complète de l'emphysème chirurgical sans déchirure trachéale ni anomalie trachéale."

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