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Psychiatrie

Un mystérieux lien de causalité entre une sexualité précoce et la dépression

Une étude révèle un lien surprenant entre les rapports sexuels précoces et le développement de la dépression.

Un mystérieux lien de causalité entre une sexualité précoce et la dépression LittleBee80 / istock.




L'ESSENTIEL
  • Avoir des premiers rapports sexuels tôt dans la vie favorise la dépression.
  • Ce lien de cause à effet reste pour le moment mystérieux.
  • Le trouble dépressif caractérisé touche tous les âges de la vie.

Dans une étude récente publiée dans le Journal of Affective Disorders, des chercheurs ont cherché à comprendre s'il existait une relation de cause à effet entre certains comportements sexuels et le trouble dépressif majeur (TDM).

Pour ce faire, les chercheurs se sont concentrés sur deux facteurs spécifiques : les rapports sexuels précoces et le nombre de partenaires sexuels d'une personne.

Un effet causal des rapports sexuels précoces sur la dépression

Les résultats de l'étude ont révélé un lien surprenant : les rapports sexuels précoces, notamment entre l'âge de 12 et 14 ans, seraient associés au développement du trouble dépressif majeur.

Il semblerait donc que retarder l'âge des premiers rapports sexuels pourrait avoir un effet protecteur contre le développement de la dépression. En effet, chaque année supplémentaire de retard dans l'âge du premier rapport sexuel était associée à une réduction de 6 % du risque de TDM.

Une relation complexe

Malgré ces résultats prometteurs, la relation causale entre l'activité sexuelle précoce et la dépression reste complexe. Il est possible que les personnes prédisposées aux maladies mentales soient plus susceptibles d'avoir une activité sexuelle précoce, ou que cette activité sexuelle précoce rende les individus vulnérables aux maladies mentales. De plus, d'autres facteurs inconnus pourraient potentiellement influencer à la fois l'activité sexuelle et la prédisposition à la dépression.

Pour mieux comprendre cette relation, des études supplémentaires seront nécessaires, en tenant compte de divers facteurs comme l'environnement familial, les influences sociales et les caractéristiques individuelles.

Une analyse approfondie basée sur des données

Pour parvenir à ces résultats, Zhe Lu et son équipe ont utilisé des bases de données de la UK Biobank et du Psychiatric Genomics Consortium. L'étude a porté sur un échantillon de 406.457 personnes pour l'analyse de l'âge du premier rapport sexuel et un échantillon de 378.882 personnes pour l'analyse du nombre de partenaires sexuels tout au long de la vie.

Les chercheurs ont utilisé une technique d'analyse connue sous le nom de randomisation mendélienne, qui permet d'identifier des relations causales potentielles en exploitant les variations génétiques naturelles.

Le trouble dépressif : un retentissement majeur sur la vie du patient

Le trouble dépressif caractérisé touche tous les âges de la vie. Il concerne environ 15 à 20 % de la population générale. Il se traduit par de nombreux symptômes − parmi lesquels la tristesse pathologique et la perte de plaisir − avec un retentissement majeur sur la vie du patient et de son entourage. Le risque de suicide est particulièrement élevé et concerne 10 à 20 % de ces patients.

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