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Fausse couche : un test sanguin pour les prévenir ?

Une prise de sang faite peu après une fausse couche, permettrait de déterminer les causes de cette interruption spontanée de grossesse. Et surtout d'apporter des informations permettant de réaliser à terme des tests sanguins indiquant les situations à risque.

Fausse couche : un test sanguin pour les prévenir ?  Shidlovski/iStock




L'ESSENTIEL
  • Pour identifier les causes d’une fausse couche, le sang de la mère est prélevé dès la cinquième semaine de grossesse et peu après une interruption de grossesse spontanée.
  • L'ADN du fœtus est isolé, séquencé et analysé pour voir s'il est porteur d'une anomalie chromosomique, ce qui est le cas dans environ 50 à 60 % des fausses couches.
  • Grâce à ce test, "les médecins seraient en mesure de prédire le risque de futures fausses couches."

Une femme sur dix subit une fausse couche. D’après des chercheurs de l’université de Copenhague (Danemark), il serait possible de la prévenir grâce à une simple analyse sanguine. Une prise de sang réalisée juste après une fausse-couche pourrait permettre de mieux comprendre les raisons qui peuvent conduire à une interruption de grossesse. Dans une étude, baptisée "COPL" pour "Copenhagen Pregnancy Loss", les scientifiques ont recruté 1.700 femmes ayant perdu leur bébé, avant la 22ème semaine d’aménorrhée (soit environ 5 mois), et présentant une grossesse intra-utérine confirmée par échographie.

Fausse couche : un test sanguin pour savoir si le fœtus présentait une anomalie chromosomique

Toutes les participantes ont réalisé un test sanguin, déjà proposé au Danemark après trois fausses couches et seulement si celles-ci ont eu lieu après la dixième semaine de grossesse. "Le sang de la mère est prélevé alors que le tissu de grossesse était encore in situ ou dans les 24 heures suivant la disparition du tissu de grossesse", peut-on lire dans les travaux parus dans la revue The Lancet. Une fois que le prélèvement est effectué dès la cinquième semaine de grossesse et peu après une fausse couche, l'ADN du fœtus est isolé, séquencé et analysé pour voir s'il est porteur d'une anomalie chromosomique, ce qui est le cas dans environ 50 à 60 % des interruptions spontanées de grossesse.

Les médecins pourront "prédire le risque de futures fausses couches"

D’après les auteurs, cette technique permet de déterminer avec précision la cause de l'interruption de grossesse, ce qui est essentiel pour mettre en place des mesures préventives et limiter les risques de récidive. "Les médecins seraient également en mesure de prédire le risque de futures fausses couches, en montrant un échantillon d'ADN contenant des copies supplémentaires du chromosome 21, qui est lié au syndrome de Down", a expliqué Lene Werge, auteur des travaux, dans un communiqué.

Lancé en 2020, le projet COPL est toujours en cours, ce qui devrait permettre de constituer une base de données sur un large éventail de maladies. "Nous disposerons d'une bonne base de données pour répondre correctement aux questions concernant les fausses couches, la reproduction, mais aussi la santé des femmes en général", a déclaré Henriette Svarre Nielsen, gynécologue et co-auteure de l’étude.

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