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Cancer de l’oropharynx : le sexe oral, le plus grand facteur de risque ?

Le nombre de cas de cancer de l’oropharynx est en hausse à cause du papillomavirus, qui peut être transmis lors de rapports bucco-génitaux. 

Cancer de l’oropharynx : le sexe oral, le plus grand facteur de risque ? Liudmila Chernetska/iStock




L'ESSENTIEL
  • Il y a une hausse des cas de cancer de l’oropharynx.
  • Dans beaucoup de cas, celui-ci est dû au papillomavirus humain (HPV).
  • Le HPV peut être transmis lors de rapports sexuels, même sans pénétration, en cas de sexe oral.

4.993 nouveaux cas de cancer de l'oropharynx ont été enregistrés en France en 2018, selon Santé Publique France. On en recense 3.793 chez les hommes et 1.200 chez les femmes. Cette maladie touche la région des amygdales et de l’arrière de la gorge. 

Le cancer de l’oropharynx causé par le papillomavirus

Pour la grande majorité, les cancers de l'oropharynx sont causés par une infection au virus du papillomavirus humain (HPV), selon la Société canadienne du cancer. Ainsi, le sexe oral non protégé est donc très à risque pour cette maladie. "L’infection à HPV est l’infection sexuellement transmissible (IST) la plus fréquente, selon Santé Publique France. Près de 80 % des personnes (hommes et femmes confondus) seront infectées au cours de leur vie. La plupart du temps, l’infection est transitoire car l’organisme élimine spontanément le virus. Mais dans près de 10 % des cas, le papillomavirus persiste. S’il s’agit d’un HPV dit 'à haut risque', il peut évoluer en cancer.” Le cancer du col de l’utérus mais aussi, désormais, celui de l’oropharynx.

Rapports sexuels : même sans pénétration, il faut se protéger 

Comme le rappelle Sida info service sur Twitter, il est essentiel de se protéger, même s’il n’y a pas de pénétration durant l’acte sexuel : préservatif masculin ou féminin. Le dépistage régulier est aussi très important. 

Comme l’explique Hisham Mehanna, professeur à l’Institut du cancer et des sciences génomiques de l’Université de Birmingham, dans un article publié par The Conversation, "la vaccination contre le HPV des jeunes filles a été mise en place dans de nombreux pays pour prévenir le cancer du col de l'utérus. Désormais, de plus en plus de preuves (...)  montrent qu'il peut également être efficace pour prévenir l'infection par le HPV dans la bouche. Il existe également des preuves montrant que les garçons sont également protégés par 'l'immunité collective' dans les pays où la couverture vaccinale des filles est élevée (plus de 85%). Pris ensemble, cela pourrait, espérons-le, conduire dans quelques décennies à la réduction du cancer de l'oropharynx.” Selon Hisham Mehanna, les garçons aussi devraient se faire vacciner contre le HPV. 

Néanmoins, même si les chiffres concernant le cancer de l’oropharynx sont en hausse, il est toujours possible que le HPV soit éliminé par l’organisme. si ce n'est pas le cas, il faut rappeler que cette maladie peut-être mortelle. Pour les cas diagnostiqués entre 2010 et 2015, Santé Publique France estime que la survie à 5 ans était de 41 % chez les hommes et 53 % chez les femmes. 

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