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Activité physique

Faire de l’exercice réduit les effets néfastes d’un mauvais sommeil

Dormir trop ou pas assez peut avoir de graves effets sur la santé… mais il serait possible de les contrer avec une activité physique régulière.

Faire de l’exercice réduit les effets néfastes d’un mauvais sommeil dragana991/istock




L'ESSENTIEL
  • Avoir des nuits courtes ou trop longues, soit dormir moins de 7 heures ou plus de 8 heures, augmente les risques de décès précoces, de cancers et de maladies cardiovasculaires fatales.
  • Une étude montre qu'avoir une activité physique aide à contrer les effets néfastes d'un sommeil de mauvaise qualité.
  • Pour être en bonne santé, il est recommandé de dormir entre 7 et 8 heures par nuit et de faire au moins 150 minutes d'activité physique d'intensité modérée par semaine.

Maladie cardiovasculaire, cancer, mort précoce… De nombreuses études ont mis en lumière les répercussions d’un mauvais sommeil sur l’organisme. Et si dormir entre 7 et 8 heures par jour reste le meilleur moyen de le protéger, faire de l’exercice physique régulièrement aide à gommer les effets négatifs des nuits trop courtes ou trop longues.

C’est ce qu’assure une étude publiée dans la revue scientifique European Journal of Preventive Cardiology, le 29 mars 2023. 

Il faut faire de l'exercice pour compenser un mauvais sommeil

Pour mesurer les effets conjoints de l'activité physique et de la durée du sommeil sur le risque de mortalité, les chercheurs ont étudié les dossiers de 92.221 adultes âgés de 40 à 73 ans ayant intégré la cohorte de l’étude UK Biobank. Il leur avait été demandé de porter un bracelet mesurant les mouvements et l’activité pendant une semaine entre 2013 et 2015.

En fonction des données recueillies, la durée du sommeil par nuit a été classée comme courte (moins de six heures), normale (six à huit heures) ou longue (plus de huit heures). Le volume total d'activité physique a été noté comme faible, intermédiaire ou élevé. Les données sur la mortalité des participants ont été recueillies à partir des registres de décès. Au cours d'un suivi médian de sept ans, 3.080 volontaires sont morts, dont 1.074 de maladies cardiovasculaires et 1.871 de cancer.

"L'étude a montré que l'augmentation des niveaux d'activité physique réduisait les risques de mortalité associés à une durée de sommeil courte ou longue", indique l'auteur de l'étude, le Dr Jihui Zhang de l'université médicale de Guangzhou, dans un communiqué.

Dans le détail, les sommeils courts et longs des personnes très sédentaires étaient associés à des risques de décès accrus respectivement de 16 % et 37 % toutes causes confondues. Chez les individus ayant une activité physique moyenne, seul le fait de dormir peu était préjudiciable pour la santé. Ils affichaient une probabilité de décès toutes causes confondues accrue de 41 %. En revanche, aucun lien n’était observé entre la durée de sommeil et le risque de mort précoce chez les plus sportifs. 

"Pour les décès cardiovasculaires, les dormeurs de courte durée avec un faible volume d'exercice présentaient un risque élevé de 69 %, qui disparaissait lorsque l'exercice augmentait à des volumes modérés ou élevés. Pour les décès par cancer, les gros dormeurs faisant peu d'exercice avaient un risque accru de 21 % qui disparaissait avec des volumes d'exercice modérés ou élevés", précise le communiqué.

Activité physique : suivre les consignes de l’OMS réduit les effets d’une mauvaise nuit

Suivre les recommandations de l’OMS, soit au moins 150 minutes d'activité physique d'intensité modérée ou 75 minutes d'intensité soutenue par semaine, aidait également à réduire les effets néfastes d’un sommeil de mauvaise qualité. 

Pour les décès cardiovasculaires, les petits dormeurs qui ne respectaient pas les conseils de l’organisation de santé avaient un risque accru de 52 %, mais il disparaissait chez ceux qui les suivaient. Pour les décès par cancer, les personnes dormant plus de 8 heures qui ne prenaient pas en compte les directives de l’OMS, avaient un risque accru de 21 % qui s'effaçait pour celles qui y obéissaient.

"Nos résultats suggèrent que les efforts de promotion de la santé ciblant à la fois l'activité physique et la durée du sommeil peuvent être plus efficaces pour prévenir ou retarder la mort prématurée chez les adultes d'âge moyen et plus âgés que de se concentrer sur un seul comportement. Dans un scénario idéal, les gens auraient toujours des quantités saines de sommeil et d'activité physique. Cependant, nos travaux indiquent que faire suffisamment d'exercice peut partiellement compenser l'impact néfaste de manquer une bonne nuit de sommeil", conclut le Dr Zhang.

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