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Collectif national des associations d'obèses

Obésité : “53 % des professionnels de santé sont grossophobes” selon le CNAO

La présidente du Collectif national des associations d'obèses, Anne-Sophie Joly, dénonce le rejet des personnes atteintes d'obésité et appelle à une meilleure formation médicale sur le sujet.

Obésité : “53 % des professionnels de santé sont grossophobes” selon le CNAO peakSTOCK/iStock




L'ESSENTIEL
  • Anne-Sophie Joly, la présidente du Collectif national des associations d'obèses (CNAO), a dénoncé, au micro de RMC samedi 4 mars dernier, le manque de formation des professionnels de santé à propos de l’obésité.
  • Elle réclame une meilleure formation des médecins, la reconnaissance de l'obésité comme maladie chronique et un plan décennal interministériel basé à Matignon.
  • Outre les “traitements spécifiques” pour soigner l'obésité, la présidente du CNAO considère qu'il est temps d'avoir une vision plus générale sur le sujet.

53 % des professionnels de santé seraient "grossophobes". Ce chiffre choc, Anne-Sophie Joly, présidente du Collectif national des associations d'obèses (CNAO) l’a évoqué ce samedi 4 mars au micro de RMC, en citant les résultats d’une étude menée par le médecin généraliste Antoine Epin auprès de 1.800 médecins, afin de dénoncer le manque de formation des professionnels de santé au sujet de l’obésité.

"Les professionnels de santé sont démunis pour prendre en charge les obèses"

Les professionnels de santé, “médicaux et paramédicaux”, “ne connaissent pas cette pathologie qui est pourtant reconnue par l'OMS depuis 25 ans”, ils “sont démunis pour prendre en charge les obèses alors qu'en France, on a fait le plan obésité, on a la feuille de route obésité, on a des recommandations de bonnes pratiques par le CNA (Conseil national de l'alimentation)”, fustige-t-elle. D’après Mme Joly, le fait de ne pas aborder cette question en cursus initial renforce le "rejet" des médecins vis-à-vis des personnes atteintes d'obésité.

La présidente du CNAO réclame une meilleure formation des médecins, la reconnaissance de l'obésité comme maladie chronique et un plan décennal interministériel basé à Matignon, ce que demandent également d'autres associations de lutte contre l'obésité.

"La grossophobie ne fait que renforcer" les effets néfastes de l’obésité

Outre les “traitements spécifiques” pour soigner l'obésité, la présidente du CNAO considère qu'il est temps d'avoir une vision plus générale. Elle évoque notamment la “fabrication de la nourriture” et le thème de “l'ultra-transformation” des aliments. “Il y a aussi la question des polluants, des entrants ou encore de la mobilité”, dans une société occidentale où l'on marche “de moins en moins”. “Il y a enfin l'aspect psychologique, avec des gens qui ont des traumas à tire-larigot", que ces derniers soient "psychologiques ou physiques”, affirme-t-elle. “La grossophobie ne fait que renforcer la maladie", conclut la présidente de l'association.

Récemment, le ministre de la Santé François Braun a confié une mission de prévention et de recherche dans le traitement de l'obésité. Elle sera chapeautée par deux spécialistes, dont Martine Laville, professeure de nutrition à l'université Claude Bernard de Lyon. Le CNAO s'est également vu confier une mission : piloter l'écriture d'une lettre de cadrage à propos de la grossophobie. “Nous travaillons avec un groupe de travail interministériel”, a précisé Anne-Sophie Joly.

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