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Contraception

Préservatifs gratuits : comment en bénéficier en pharmacie ?

Depuis ce dimanche 1er janvier, les moins de 26 ans peuvent se procurer des préservatifs gratuitement en pharmacie, comme l'avait promis Emmanuel Macron. Mais beaucoup de flous demeurent sur les conditions pour en profiter. On vous explique tout.

Préservatifs gratuits : comment en bénéficier en pharmacie ? Nopphon Pattanasri/iStock




L'ESSENTIEL
  • La gratuité des préservatifs pour les moins de 26 ans s’ajoute aux autres mesures de prévention comme la gratuité de la contraception pour toutes les femmes jusqu’à 26 ans ou la prise en charge du dépistage des IST sans ordonnance pour les moins de 26 ans.
  • Une enquête menée en 2021 auprès de 2.000 jeunes par la mutuelle étudiante Heyme montre que le port du préservatif est loin d’être systématique, même lors de la pénétration.
  • 26 % des répondants ne l’utilisent “pas tout le temps”, voire “jamais” lorsqu’ils rencontrent un nouveau partenaire. Cette nouvelle mesure vise à rendre plus accessible les préservatifs pour lutter contre cela.

Après la pilule contraceptive l’année dernière, c’est au tour du préservatif masculin de devenir gratuit depuis le 1er janvier pour tous les jeunes de moins de 26 ans. Le président de la République, Emmanuel Macron, l’avait annoncé le 8 décembre, pour les 18-25 ans, lors d’une session du Conseil national de la refondation consacrée à la santé des jeunes, avant d’y inclure les moins de 18 ans le lendemain.

Comment profiter du préservatif gratuit en pharmacie ?

Si vous avez entre 18 et 25 ans, vous pouvez désormais obtenir des préservatifs gratuitement, sans avancer un centime, dans la limite d'une boîte par jour. Pour cela, il faudra présenter sa carte vitale. L'Assurance-maladie prend directement en charge l'achat de la boîte à 100 % (c'est un remboursement au tiers-payant). Il n’y a plus besoin d’ordonnance, vous pouvez simplement demander une boîte de préservatifs au comptoir.

Si vous êtes mineurs, il suffit de donner son âge au pharmacien. L'achat peut se faire comme pour les personnes majeures, avec la carte de sécurité sociale du parent auquel vous êtes rattaché, ou alors vous pouvez garder l'anonymat et l'achat sera facturé à l'assurance maladie avec un numéro d'assuré fictif (la délivrance des préservatifs ne figurera pas sur le relevé de sécurité sociale des parents).

Seules 2 marques de préservatifs peuvent être obtenues gratuitement

Cependant, vous ne pouvez pas choisir n’importe quelle marque. Seules deux marques peuvent être obtenues gratuitement : “Eden”, une boîte qui contient actuellement 24 préservatifs et “Sortez Couverts”, qui en contient 12. Ces deux marques étaient déjà remboursées par la Sécurité sociale, sans limite d’âge, mais sur prescription médicale pour celles et ceux qui en faisaient la demande. Ce dispositif restait toutefois encore largement méconnu : seuls 21 % des mineurs et 29 % des 18-24 ans en ont entendu parler, selon Radio France.

En revanche, il faudra peut-être attendre un peu avant de pouvoir réellement bénéficier de cette mesure, le temps que toutes les pharmacies se préparent à l’appliquer. En effet, les pharmaciens n'ont eu qu'un petit mois pour s'organiser après cette annonce “surprise”. Interrogé hier par Franceinfo, le président de l'Union de Syndicats des pharmaciens d’officine, Pierre-Olivier Variot, souligne que "les arbitrages au niveau ministériel ont été pris tardivement". "L'annonce du président de la République a surpris toute la République", souligne le pharmacien. On a dû faire ça en urgence et on a pour l'instant trouvé des solutions. Ces solutions ont été arrêtées hier soir, donc c'est vraiment tout récent."

Réduction des IST chez les jeunes, VIH... les objectifs de cette mesure

L'objectif de cette “petite révolution de la prévention”, comme l’avait surnommé Emmanuel Macron lors de l'annonce, est clair. Que les jeunes aient plus facilement accès à ce moyen de contraception dans un contexte de reprise des infections sexuellement transmissibles (IST) et alors que ces dernières années, le nombre de nouveaux diagnostics d'infection au VIH n'a pas baissé en France (stagnant autour de 5.000 en 2021), comme le rappelle Radio France. Surtout, 15 % des personnes ayant découvert leur séropositivité en 2021 étaient âgées de moins de 25 ans, selon Santé publique France, une part qui ne baisse pas depuis 2017 dans cette classe d’âge.

Dans les Centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic, 65 % des détections de chlamydia et 42 % de gonocoque ont lieu chez des moins de 26 ans, rapporte Le Monde. Selon les données de Santé Publique France, ces infections sont en augmentation depuis le début des années 2000. Entre 2017 et 2019, le nombre de diagnostics d’infection à chlamydia a augmenté de 29 %. Cette progression est plus marquée chez les femmes de 15 à 24 ans (+41 %) et chez les hommes de 15 à 29 ans (+45 %). Le nombre de diagnostics de gonorrhée a quant à lui augmenté de 21 %.

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