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Santé

Grève des médecins libéraux : mouvement reconduit pour une deuxième semaine

Alors que le système de santé est en tension, le collectif "Médecins pour demain" annonce la prolongation du mouvement des grèves des médecins libéraux jusqu'au 8 janvier en réponse, selon eux, au manque de dialogue avec le gouvernement.

Grève des médecins libéraux : mouvement reconduit pour une deuxième semaine MEGAFLOPP/iStock




L'ESSENTIEL
  • La grève déclenchée chez les généralistes entre Noël et le jour de l'an a accru la pression sur l'hôpital et les urgentistes libéraux de SOS Médecins.
  • “Plus de 50 %” des cabinets ont été fermés, a indiqué à l'AFP le collectif Médecins pour demain et une baisse d'activité d'environ 30 % a été constatée chez les généralistes, selon l'Assurance maladie.
  •  Environ 60 % de ses membres (16.000 praticiens) se sont déclarés grévistes la semaine dernière, rapporte Le Parisien.

“C’est avec beaucoup de regret et d’amertume que nous appelons officiellement à une deuxième semaine de grève des médecins libéraux de France, du 2 au 8 janvier 2023 inclus” : la grève des médecins généralistes, entamée le 26 décembre, est reconduite jusqu'au 8 janvier, comme l'annonce le collectif "Médecins pour demain" dans un communiqué publié sur son site internet, relayé par Le Parisien. Et ceci, malgré l'appel des autorités sanitaires à “l'union sacrée” face à la pression hospitalière liée à la triple épidémie Covid-grippe-bronchiolite.

Médecine libérale : une manifestation prévue à Paris le 5 janvier

“Le gouvernement n'a malheureusement pas daigné nous accorder de l'attention malgré cette première semaine de grève”, affirme le collectif, estimant par la même occasion avoir été “injustement sermonné” par François Braun. Le ministre de la Santé avait en effet vivement critiqué la grève, en la qualifiant de "malvenue en cette période d'extrême difficulté pour le système de santé”. En réaction à l'annonce de cette nouvelle grève, Jean-Louis Teboul, chef de service médecine intensive et réanimation à l’hôpital Bicêtre (AP-HP), a averti lundi matin au micro de BFMTV d'une probable déliquescence du système de santé si des mesures ne sont pas prises par l'exécutif : “Il faut empêcher que ça se détruise totalement.”

En plus de la reconduction de cette grève, une manifestation est prévue à Paris le jeudi 5 janvier. Le départ aura lieu sur la place du Panthéon (5e arrondissement) en direction du ministère de la Santé. La revendication principale reste le doublement du tarif de la consultation de base (de 25 à 50 euros) pour créer un “choc d'attractivité” vers une médecine de ville en cruel manque d'effectifs, écrasée par les tâches administratives et qui n'attire plus les jeunes, ainsi qu’une amélioration de leurs conditions d'exercice.

Les organisations de médecins s'inquiètent également pour leur liberté d'installation, remise en cause par des propositions de loi sur les déserts médicaux, et craignent que d'autres soignants puissent être autorisés à faire des prescriptions, en particulier les infirmières en pratique avancée. L'appel à la grève lancé le 26 décembre avait été soutenu par plusieurs syndicats, notamment UFML (Union française pour une médecine libre), FMF (Fédération des médecins de France), SML (Syndicat des Médecins Libéraux) et Jeunes médecins.

Covid-19 : les laboratoires de biologie pourraient aussi se mettre en grève

En parallèle, les laboratoires de biologie ne feront plus remonter à partir du 2 janvier les résultats des tests Covid qui permettent au gouvernement de suivre l'évolution de l'épidémie, ont annoncé samedi leurs syndicats dans un communiqué à l'AFP. En colère, ils dénoncent un “dialogue bloqué" avec la Caisse nationale d'assurance maladie.

"Les patients pourront continuer à se faire tester dans les laboratoires mais le gouvernement ne recevra aucune remontée de données" dans le fichier national, indiquent-ils. "Si cela ne suffit pas, nous envisageons une nouvelle grève nationale sur plusieurs jours et l'arrêt total des actes Covid pour une durée indéterminée. Nous aimerions ne pas en arriver-là pour l'accès aux soins de nos patients, (c'est) désormais au gouvernement de prendre ses responsabilités et de ne pas prendre la population en otage", préviennent-ils.

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