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Développement

Santé, éducation, niveau de vie : le monde est revenu cinq ans en arrière, selon un rapport de l’ONU

L’indice de développement a reculé en 2020 et en 2021. L’épidémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine font partie des causes principales. 

Santé, éducation, niveau de vie : le monde est revenu cinq ans en arrière, selon un rapport de l’ONU LewisTsePuiLung/istock




L'ESSENTIEL
  • Le développement humain est retombé à ses niveaux de 2016.
  • Le rapport recommande la mise en place de politiques d'investissement, face aux aléas climatiques et aux risques épidémiques, et sur l'assurance, via la protection sociale pour améliorer la sécurité des individus.
  • La protection de la planète fait aussi partie des pistes à suivre pour améliorer le développement humain.

Nous mourrons plus tôt, nous sommes moins éduqués et nos revenus baissent. Tel est le bilan du dernier rapport du PNUD (Programme de l’ONU pour le développement), résumé ainsi par son directeur, Achim Steiner, à l’AFP. Depuis 32 ans, le PNUD calcule l’indice de développement humain (IDH) pour évaluer la santé, l’éducation et le niveau de vie dans un pays. Il est présenté lors d’un rapport annuel qui, cette année, s’intitule "Temps incertains, vies bouleversées : façonner notre avenir dans un monde en mutation". Entre changement climatique, crise sanitaire et conflits, le développement humain est freiné partout dans le monde.

Une tendance globale

Plus de 90% des pays observent une baisse de leur IDH, en 2020 ou en 2021. "Plus de 40 % ont vu leur score chuter au cours de ces deux années, signalant que la crise continue de s'aggraver pour beaucoup", préviennent les auteurs du rapport dans un communiqué. Si la majorité des pays du globe sont concernés, certains sont plus touchés que d’autres : notamment ceux d'Amérique latine, des Caraïbes, d’Afrique subsaharienne et d'Asie du Sud.

Les causes principales du recul de ce score sont la pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine. "Elles ont chacune révélé les limites – et les failles – de la gouvernance mondiale actuelle et mis à mal les chaînes d’approvisionnement mondiales, ce qui a entraîné une volatilité accrue des prix de l’énergie, des engrais, des produits de base et d’autres biens", détaille le communiqué du PNUD. Mais ce ne sont pas les seules explications, le changement climatique et les catastrophes qu’il engendre ont aussi des conséquences sur le développement. "Les températures, les incendies et les tempêtes battent tous les records et tirent chaque fois la sonnette d’alarme sur des systèmes planétaires de plus en plus détraqués", observent les auteurs.

Un changement de paradigme 

Les solutions choisies par les Etats semblent insuffisantes pour les experts du PNUD. "Nous avons vu avec le coût de la vie et les crises énergétiques que, s'il est tentant d’y apporter des solutions rapides comme les subventions aux combustibles fossiles, les tactiques de secours immédiats retardent les changements systémiques à long terme que nous devons apporter, estime Achim Steiner, l’administrateur du PNUD. Nous sommes collectivement paralysés face à ces changements."

Si nous peinons à agir, c’est en partie parce que la confiance entre humains recule. "Aujourd'hui, avec un tiers des personnes dans le monde qui se sentent stressées et moins d'un tiers des personnes dans le monde qui font confiance aux autres, nous sommes confrontés à des obstacles majeurs freinant l'adoption de politiques qui fonctionnent pour les populations et la planète", explique Achim Steiner. L’amélioration de l’IDH passera à la fois par un meilleur niveau de vie, d’éducation et de santé, mais aussi par une meilleure sécurité des individus pour qu’ils puissent "reprendre le contrôle de leur vie et conserver l’espoir dans l’avenir". Le rapport démontre, en effet, que les individus qui se sentent le moins en sécurité sont plus susceptibles d’avoir des opinions politiques extrêmes. "Sans un changement radical de cap, nous risquons d’avoir à supporter encore davantage de privations et d’injustices", prévient le rapport du PNUD.

 

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