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QUESTION D'ACTU

Asthénie

Fatigue, un signe d’alerte !

Un Français sur deux en souffre d'asthénie. C’est devenu un terme de notre langage commun. Et si la fatigue cachait autre chose ? Car oui, c’est parfois un signe d’alerte à ne pas négliger.

Fatigue, un signe d’alerte ! nikkimeel / iStock




L'ESSENTIEL
  • Les femmes sont plus touchées par la fatigue.
  • La fatigue se manifeste par une lassitude matinale.

Les médecins appellent cela l’asthénie. Les patients utilisent un mot plus simple : la fatigue. Mais dans les deux cas, 55 % des Français se déclarent fatigués, rarement, de temps en temps ou souvent ! Encore plus après les mois de pandémie que nous venons de subir. Les chiffres ne sont pas encore disponibles mais c’est devenu la première plainte lors d'une consultation chez le médecin, devant la douleur.

Mal du siècle pour certains. C’est sans doute excessif, et il suffit de lire Zola pour se rendre compte qu’elle avait largement sa place au siècle dernier. En tout cas, il s’agit aujourd’hui plus d’un phénomène social que d’un simple symptôme, car aucune profession, aucune catégorie sociale n’y échappent.

Crevé, épuisé, fatigué… À partir de quand cet état doit-il inquiéter ?

Où se situe la limite entre la fatigue pathologique et normale ? Le médecin est souvent désarmé devant la fatigue et il cède, un peu trop souvent, à la prescription d’un fortifiant, au facile "c’est dans la tête" ou plus grave, c’est-à-dire, à l’arrêt de travail systématique.

Or, la fatigue au même titre que la douleur ou la fièvre, doit être analysée, car si dans la majorité des cas, elle n’a aucune signification de gravité, elle peut parfois également être considérée comme un vrai signe d’alerte.

La fatigue normale fait partie de la vie au même titre que la faim ou la soif. Elle devient un symptôme lorsqu’elle paraît injustifiée. Le normal, c’est quand on se sent fatigué après un exercice physique, une nuit courte, après une journée chargée en déplacements ou en réunions. Dans tous ces cas, une bonne nuit de sommeil doit redonner tonus et entrain. Cette fatigue correspond à un signal d’alarme de l’organisme qui signifie qu’il n’arrive plus à "assurer" et qu’il a besoin de se reconstituer. Mais si la fatigue ne cède pas au repos, si elle persiste, si on se réveille le matin épuisé, s’il est impossible de se concentrer, elle n’est pas normale et doit être confiée à un médecin.

Quelle est donc cette "mauvaise fatigue" ?

Dans 80 % des cas, elle dépend de facteurs psychiques. Au médecin de trouver alors les mots pour expliquer : surmenage, mal de vivre, fatigue nerveuse…

Dans 20 % des cas, le problème sera plus préoccupant. Les signes d’alerte, pour différencier ces deux types de fatigue ? Et bien d’abord, une apparition plutôt l’après-midi, une constance d’un jour à l’autre. Elle se calme au repos et s’aggrave à l’effort. Elle est d’autant plus préoccupante qu’elle s’accompagne d’un amaigrissement, de fièvre, de pâleur ou d’essoufflement.

Plusieurs causes

Si c’est vrai que certains cancers se révèlent au début par un état de fatigue extrême, le premier soupçon devant une fatigue suspecte doit être l’infection. C’est pourquoi le médecin doit, avant tout traitement de complaisance, proposer une simple prise de sang, qui permet d’étiqueter la grande majorité de ces fatigues.

Une carence en fer, des apnées du sommeil ou tout simplement la croissance à l’adolescence ou encore la ménopause, sont parmi les causes fréquemment retrouvées avant de penser à des maladies plus graves. Le stress peut aussi être en cause : en effet, si les situations stressantes se répètent et durent, l’organisme mobilise sans cesse ses réserves pour faire face et finit par s’épuiser. De multiples maladies s’accompagnent de fatigue, à tel point que l’on peut dire que toutes comptent parmi leurs symptômes, la fatigue. En tête de palmarès, les maladies infectieuses ou virales comme la grippe, les maladies neurologiques comme le Parkinson, mais aussi les dérèglements de la thyroïde ou un diabète, deux affections qui peuvent tout à fait passer inaperçues.

Quand doit-on consulter un médecin ? 

Si votre fatigue persiste au-delà de 15 jours, il faut donc consulter et ne pas la mettre que sur le dos du stress ou de la saison. Car s’il est bien vrai que l’on est plus fatigué au printemps, après les rhumes de l’hiver et en automne, avec la baisse de la température et de la longueur des journées, toute fatigue persistante doit vraiment être explorée. Mais quand rien n’est retrouvé, les avis sont unanimes : il suffit de revoir son hygiène de vie pour retrouver la forme, c’est-à-dire appliquer le credo des médecins : "dormir suffisamment, manger correctement et se remuer longuement". Le tout avec, ou sans vitamines ? Tout le monde n’est pas d’accord, mais une petite cure de vitamine C , l’antifatigue par excellence, de vitamines du groupe B, pour le tonus et le système nerveux, et d’oligoéléments ne pourront que vous aider à refaire surface surtout au cours des changements de saison.

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