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Méningite à méningocoque : une infection grave chez l'adulte et l'enfant

Focus sur la méningite à méningocoque, une infection grave chez l'adulte et l'enfant.

Méningite à méningocoque : une infection grave chez l'adulte et l'enfant Mohammed Haneefa Nizamudeen/istock




L'ESSENTIEL
  • Une personne sur cinq survivant à un épisode de méningite bactérienne peut avoir des séquelles durables, précise l’Organisation mondiale de la santé.
  • Il existe différentes sortes de méningocoques, les plus présents en France sont : le B, le C, le Y et le W135.
  • En 2019, 459 cas d’infections à méningocoques ont été recensés en France métropolitaine, 55 personnes en sont décédées.

"Une maladie dramatique" : Mélanie décrit ainsi la méningite à monocoque, dont sa fille, Luana, a souffert il y trois ans. "Ma fille est sortie de l’hôpital avec deux jambes et ses doigts de la main droite en moins", raconte-t-elle au Figaro. Elle avait sept mois et demi lorsqu’elle a contracté la maladie. Un jour de juillet 2019, sa mère constate qu’elle a de la fièvre, qui empire au fil de la journée, et son état de fatigue s’aggrave. Mélanie contacte les pompiers qui l’emmènent à l’hôpital, où les médecins découvrent trois petits boutons blancs et rouges sur sa nuque. Des examens confirmeront leur intuition : Luana souffre d’une méningite à méningocoque. 

Des conséquences à vie 

La maladie est provoquée par des bactéries, appelées méningocoques. Les premiers symptômes sont la fièvre, des raideurs dans la nuque, une gène à la lumière et/ou au bruit, et des vomissements. "Le méningocoque se dissémine dans l’ensemble de l’organisme et provoque alors une infection généralisée du sang et de différents organes", détaille le Ministère de la santé. Les scientifiques parlent alors d’un purpura fulminans, une septicémie, caractérisée par des taches rouges sous la peau. C’est ce qu’a vécu Luana, quelques heures après son arrivée à l’hôpital. "Elle s’est retrouvée couverte de taches violettes, se remémore sa mère. Elle a été mise sous dialyse car son sang était trop infecté, et les médecins ont ouvert l’intérieur de ses bras et de ses jambes pour favoriser l’oxygénation et sauver un maximum de ses membres." La fillette a subi plusieurs amputations, et garde aujourd’hui des séquelles. "Elle a du être opérée deux fois car ses jambes sont arquées, au lieu de grandir droites, confie Mélanie au Figaro. Elle est vivante, mais il faut avancer avec toutes ces conséquences qui vont changer sa vie à jamais." Cette maladie grave peut être fatale, selon l’Organisation mondiale de la santé, la méningite bactérienne provoque le décès dans un cas sur dix. "En l’absence de traitement, la méningite est mortelle chez la moitié des patients et doit toujours être considérée comme une urgence médicale", ajoute l’Organisation. Le traitement antibiotique doit être administré aux personnes infectées, le plus rapidement possible. 

Une contamination par contact prolongé

Le germe responsable de cette maladie est présent dans la gorge et le nez. La contamination se fait lors d’un contact rapproché avec un porteur sain. "Les méningocoques se transmettent par contact étroit (moins d’un mètre), direct et prolongé (plus d’une heure), avec les sécrétions rhinopharyngées", indique l’Institut Pasteur. Pour se protéger, la vaccination est possible, et même obligatoire depuis le 1er janvier 2018 pour les nourrissons dans le cas du méningocoque C. Une dose de rattrapage est possible de 2 à 24 ans. Depuis le mois d’avril, il existe un autre vaccin contre le méningocoque B, pris en charge par l’Assurance maladie pour les bébés. Trois catégories de personnes sont particulièrement touchées par la maladie : les enfants de moins de 5 ans, les adultes de moins de 20 ans et les personnes âgées de plus de 90 ans.

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