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QUESTION D'ACTU

Pédiatrie

52% de nos enfants ont des horaires irréguliers et des durées de sommeil insuffisantes

Alors qu'un bon sommeil est essentiel au bien-être et au développement des enfants, trop de petits Français ne dorment pas assez. 

52% de nos enfants ont des horaires irréguliers et des durées de sommeil insuffisantes LeManna / istock.




L'ESSENTIEL
  • Les besoins de sommeil évoluent au fil des années de 14 à 17 heures par jour chez le nourrisson de moins de 3 mois à 8 à 10 heures chez l’adolescent.
  • La maturation du sommeil de l’enfant est progressive.

Selon une nouvelle enquête de l'Institut du Sommeil et de la Vigilance et de la MGEN, 55 % des enfants passent plus d’une heure sur écran après 17h en semaine, ce qui s’accompagne de plus de fatigue le matin au réveil. Dans 11 % des cas, l’enfant s’endort avec un écran allumé dans la chambre. Son temps d’endormissement est alors augmenté de 18 minutes en moyenne (48 min. contre 30 min.).

Exposition aux écrans

"Cette exposition aux écrans est d'autant plus préoccupante actuellement que plus l’enfant est jeune, plus il est nécessaire de l’éloigner des écrans - qui sont sources de stress, de querelles, d'images et de propos traumatisants - pour préserver son sommeil", commente l’Institut.

Par ailleurs, 52% des enfants et 45% des moins de 3 ans ont des horaires irréguliers et des durées de sommeil insuffisantes, ce qui est contraire à toutes les recommandations pédiatriques. Pourtant, les parents sont plutôt conscients de l’impact du manque de sommeil chez l’enfant, en priorité sur l’attention (65%), sur les apprentissages (50%), sur la difficulté à maîtriser ses émotions (48%) et sur les accès de colère (44%).

Un déterminant majeur 

"Essentiel au développement de l’enfant, le sommeil est un déterminant majeur du bien-être mental et physique, à tous les âges", complète l'Institut du Sommeil et de la Vigilance. "Pour cette raison, les parents devront tenter de le préserver, chez eux et chez leur enfant. Lorsqu’on a une mauvaise qualité de sommeil pendant l’enfance, le risque de persistance de ce trouble à l’adolescence puis à l’âge adulte est élevé, c’est dire l’importance de la fonction parentale", ajoute la professeure Patricia Franco, pédiatre et chercheuse, responsable de l'Unité de sommeil de l'hôpital Femme-Mère-Enfant à Lyon.

Dernier enseignement de cette nouvelle enquête : les parents présentent plus fréquemment un trouble du sommeil lorsque leur enfant en a un, et vice versa. "Les études scientifiques ont montré la nécessité d’un modèle transactionnel pour bien étudier le sommeil de l’enfant : les qualités et quantités du sommeil des petits dépendent globalement du comportement des personnes qui s’occupent de  lui, en premier lieu les parents, avec leurs singularités physiques, psychiques et socio culturelles", conclut le docteur Marie-Françoise Vecchierini, neuro-psychiatre et membre du conseil scientifique de l’INSV.

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