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Equilibre de vie

Les ados qui dorment peu ont tendance à manger plus de sucre

Les adolescents dormant moins de 7 heures par nuit consommeraient 2,5 kg de sucre en plus pendant une année scolaire.

Les ados qui dorment peu ont tendance à manger plus de sucre paulaphoto/iStock




L'ESSENTIEL
  • Selon une étude française menée en 2018, le temps de sommeil des adolescents est de 7h17 en semaine et de 8h27 le week-end.
  • L'adolescence est pourtant la période de la vie où l'on a le plus besoin de dormir. 
  • Ce manque de sommeil pousse les adolescents à consommer en moyenne 12 grammes de sucre par jour, ce qui équivaut à une consommation de 2,5 kg supplémentaires par an.

Pour récupérer, réduire le stress ou encore développer les fonctions cognitives, bien dormir est essentiel pour tout le monde. Mais bénéficier d’un sommeil régulier et réparateur est d’autant plus important chez les enfants et les adolescents parce que leur corps et leur esprit traverse une période de croissance rapide.

Pour bien grandir, l’adolescent a ainsi besoin de davantage de sommeil qu’un adulte, d’un minimum de 8 heures chaque nuit et au mieux de 10 heures. Pourtant, de nombreux adolescents ne dorment pas assez. Selon une étude menée en 2018 par l’Institut national du sommeil et de la vigilance, un jeune de 15 à 24 ans sur 5 ne dort que 5 heures par nuit en sommeil. Selon cette même étude, le temps de sommeil des adolescents est de 7h17 en semaine et de 8h27 le week-end.

Des recherches antérieures ont établi un lien entre le manque de sommeil et un risque accru de mauvaise santé mentale, de mauvais résultats scolaires et de problèmes de comportement. Selon cette nouvelle étude, menée par la Brigham Youth University (BYU) rattachée au centre médical de l'hôpital pour enfants de Cincinnati et publiée dans la revue Sleep, un sommeil insuffisant augmente également le risque de prise de poids et d'autres maladies cardiométaboliques chez les adolescents, car ceux-ci ont de moins bonnes habitudes alimentaires lorsqu'ils dorment moins.

"Un sommeil écourté augmente le risque pour les adolescents de manger plus de glucides et de sucres ajoutés et de boire plus de boissons sucrées que lorsqu'ils ont une quantité saine de sommeil", explique le Dr Kara Duraccio, qui a dirigé l’étude.

12 grammes de sucre consommés en plus chaque jour

Les chercheurs ont analysé les habitudes de sommeil et d'alimentation de 93 adolescents pendant deux conditions de sommeil. Ils ont d’abord passé six heures et demie chaque nuit au lit pendant une semaine (sommeil court) puis neuf heures et demie chaque nuit au lit pendant une autre semaine (sommeil sain). Les chercheurs ont ensuite mesuré l'apport calorique, la teneur en macronutriments, les types d'aliments et la charge glycémique des aliments consommés par les adolescents.

Les résultats montrent que les adolescents ayant un sommeil court consommaient davantage d'aliments susceptibles de provoquer un pic de glycémie rapide, comme les aliments riches en glucides et en sucre ajouté ou les boissons sucrées, que lorsqu'ils avaient un sommeil sain. Ces changements se sont surtout produits après 21 heures. Les adolescents ayant un sommeil court ont également mangé moins de fruits et de légumes tout au long de la journée, par rapport à ceux ayant un sommeil sain.

Les chercheurs ont relevé que le fait de dormir moins n’a en revanche pas poussé les adolescents à manger plus. « Les deux groupes ont consommé à peu près la même quantité de calories. Mais le fait de dormir moins a incité les adolescents à manger plus de cochonneries, constate le Dr Duraccio. Nous soupçonnons que les adolescents fatigués recherchent des bouffées d'énergie rapides pour tenir jusqu'à ce qu'ils puissent aller se coucher, et qu'ils recherchent donc des aliments riches en glucides et en sucres ajoutés."

Cette consommation de sucre supplémentaire de 12 grammes chaque jour pourrait se traduire par plus de 2,5 kilos de sucres en plus absorbés sur une année.

"Nous savons que l'obésité pédiatrique est une épidémie, et nous nous sommes concentrés sur de nombreuses interventions pour tenter d'y remédier, mais le sommeil n'est pas l'une des choses sur lesquelles les chercheurs ont tendance à se concentrer", remarque le Dr Duraccio. Selon elle, "la santé du sommeil devrait être intégrée à tous les modules de prévention et d'intervention en matière d'obésité infantile".

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