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Nutrition et environnement

Le Poke bowl, un plat pas si sain

Et si le Poke bowl n’était pas si "healthy" ? En fonction de sa composition, ce plat peut s’avérer très gras et calorique. Il est aussi accusé de polluer. Explications.

 Le Poke bowl, un plat pas si sain nerudol/iStock




L'ESSENTIEL
  • En fonction des ingrédients qui le composent, le Poke bowl peut devenir un plat gras et calorique.
  • Le Poke bowl est aussi polluant car l’avocat, par exemple, est importé par avion ou bateau.

Au restaurant, entre les burgers, les viandes ou les pizzas, on mise souvent sur le Poke bowl pour faire léger… C’est pourtant faux ! Traditionnellement, ce plat d’origine hawaïenne est composé de dés de thon rouge cru mariné dans de la sauce soja, de tranches d’avocat, d’algues, de noix de cajou ou de macadamia, d’oignons émincés, de morceaux de mangues fraîches et de riz avec une touche de gingembre. En théorie donc, un condensé de tout ce dont notre corps a besoin : vitamines, protéines, fibres, glucides, omégas 3… 

Des ingrédients gras et caloriques

Depuis que les urbains ont découvert le Poke bowl, le thon s’est transformé en poulet, saumon, langoustine ou encore crevettes. Il y en a pour tous les goûts, mais la recette n’est plus aussi saine qu’à l’origine. En fonction de sa composition et des ingrédients choisis, ce plat pourrait même être très calorique. Ceux au poulet pané - ou à d’autres viandes frites ou mijotées - sont par exemple très gras. Il faut compter environ 290 kilocalories pour 100 grammes de poulet pané. Sachant que, bien souvent, la quantité de viande est plus importante dans le Poke bowl. D’autre part, le riz utilisé serait aussi plus bas de gamme que celui initialement sélectionné par les hawaïens, avec moins de fibres et un indice glycémique plus important. 

Le saumon, un ingrédient controversé...

Autre ingrédient cible des critiques : le saumon ! La surexploitation de certaines populations dans une partie de l’Europe - dont la France - est l’une des causes historiques de la régression de cette espèce, selon l'ONG WWW France. Ainsi, celui consommé dans l’Hexagone est bien souvent importé et peut provenir d’élevages qui n’ont pas les mêmes normes sanitaires que nos pêcheurs ou qui utilisent des antibiotiques en préventif - pour empêcher que les maladies se développent - plutôt qu’en curatif, pour les administrer seulement aux animaux malades. Enfin, l’utilisation de ces substances bouleverse les écosystèmes et sont néfastes pour l’environnement. 

Des ingrédients transportés par avion ou par bateau

L'empreinte écologique d’autres composantes de ce plat est aussi problématique. C’est le cas des avocats. Ces fruits sont importés en France par avion ou bateau - des longs trajets qui polluent - et ce, à n’importe quel moment de l’année, sans aucun souci de la saisonnalité. L’une des solutions à tous ces problèmes pourrait être de revisiter le Poke bowl avec des produits plus locaux. Certains chefs militent pour une cuisine responsable. Ceux-ci s'astreignent donc, entre autres, à accumuler moins de déchets, à recycler les restes, à dépenser moins d’énergie et à travailler le plus possible avec des producteurs français, situés si possible dans la même région qu’eux. Une attitude plus respectueuse de l’environnement, pour limiter au maximum les transports et les conséquences néfastes pour la planète. 

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