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QUESTION D'ACTU

Journée mondiale contre la malbouffe

Malbouffe : “On peut se laisser aller pendant les vacances si on reprend ses habitudes ensuite”

À l’occasion de la journée mondiale contre la malbouffe du 21 juillet, le nutritionniste Patrick Sérog rappelle les dangers de l’excès de mauvais aliments mais déculpabilise sur leur consommation ponctuelle.

Malbouffe : “On peut se laisser aller pendant les vacances si on reprend ses habitudes ensuite” happy_lark/iStock




- Pourquoi Docteur : Qu’est-ce que la malbouffe ?

Patrick Sérog - Il n’existe pas de définition scientifique de la malbouffe. Ce serait peut-être de manger des aliments en excès dont le corps n’a pas forcément besoin : trop de graisses, de sucres, de protéines… L’idée est de trouver un équilibre en fonction des besoins qui sont propres à chacun. Il n’existe pas de malbouffe universelle. Lorsque l’on rentre dans un supermarché, c’est ce que nous faisons des aliments qui va en faire de la malbouffe et non pas ce qui est présenté devant nous. Si nous consommons des légumes, de la viande, du poisson, des œufs et de temps en temps un pâté, une pizza, un jambon, des chips… Ce n’est pas de la malbouffe. La malbouffe tient plus du comportement que des aliments. Bien sûr, il y a des aliments plus gras et plus sucrés que d’autres mais ce n’est pas pour cela qu’il est interdit de les consommer. Ce qu’il faut, c’est le faire de manière ordonnée par rapport à notre consommation personnelle.

- La junk food ou les fast food ne sont-ils pas considérés comme de la malbouffe ?

Tout le monde sait qu’il s’agit de malbouffe. Mais si nous mangeons correctement la semaine et que l’on se fait un plaisir ponctuel, il n’y a rien de mal. Il faut désolidariser l’alimentation de la fréquence à laquelle on la prend. Il ne faut pas être totalitaire et bannir complètement ces aliments. La malbouffe dépend de l’Homme et non pas des aliments que l’on propose.

- N'est-il pas possible de développer une forme d'addiction à ce type de nourriture ?

La première addiction que nous avons, c’est celle de manger parce que notre survie en dépend. Grâce à celle-ci, nous avons des addictions pour autre chose : cigarettes, alcools, jeux, drogues… Dès qu’il y a plaisir, il y a un risque d’addiction. La junk food n’est qu’un des éléments qui peut nous donner une envie de consommation excessive. Pour qu’il y ait addiction, il faut des signes de sevrage. Avec la cigarette et la drogue, c’est facilement visible. Avec la junk food, cela se voit moins. Il faut faire attention au mot addiction.

- À partir de quel moment la consommation devient-elle excessive ?

Cela dépend de chacun mais lorsque l’on dépasse trois repas sur une semaine, qui en compte quatorze, alors on peut dire que l'on est dans l’excès. Plus on introduit cette alimentation, plus c’est difficile d’en sortir. Certaines personnes ne cuisinent pas et commandent beaucoup. Ils sont sûrs d’avoir de la junk food tout le temps. Cela demande un effort de préparation pour bien manger et il n’est pas possible de trouver tous les jours de la bonne nourriture à l’extérieur. Il est par contre tout à fait possible de se faire plaisir en mangeant à domicile avec des sauces, des herbes aromatiques… On peut manger des légumes, des féculents, une viande en sauce. Ce qu’il faut, c’est contrôler les quantités alimentaires que l’on utilise.

- Quels sont les risques d’une telle alimentation ?

Il y a des risques de surpoids, des risques métaboliques, de développer l’hypertension artérielle…. Il y a beaucoup de risques qui viennent avec le temps et la fréquence d’une telle alimentation. À court terme, il n’y a pas grand risque, bien que certaines personnes vont rapidement boucher leurs artères et d’autres plus lentement.

- Peut-on se laisser aller pendant les vacances d’été ?

Si les vacances durent quinze jours, trois semaines, c’est possible de se laisser aller si on reprend ses habitudes ensuite, sans problème. Il ne faut pas diaboliser les vacances. Si cette période reste courte, il n’y a pas de répercussion sur la santé, à moins d’être malade et de faire de l’hypertension ou du diabète. Dans ces cas-là, c’est un peu différent et il faut faire plus attention.

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