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Temps d'écran

Jouer aux jeux vidéo protège les préadolescents de la dépression

Les garçons de 11 ans jouant régulièrement aux jeux vidéo présentent 24 % de risques en moins de développer des syndromes dépressifs à l’âge de 14 ans. Ce n’est en revanche pas le cas des réseaux sociaux qui augmentent le risque de dépression et d'anxiété, en particulier chez les jeunes filles.

Jouer aux jeux vidéo protège les préadolescents de la dépression sakkmesterke/iStock




L'ESSENTIEL
  • Les jeux vidéo ne sont pas nécessairement néfastes pour la santé mentale des jeunes : ceux qui y jouent quotidiennement à 11 ans ont 24 % de risque en moins de développer des symptômes dépressifs à 14 ans.
  • En revanche, l'usage des réseaux sociaux chez les préadolescentes est à surveiller : il contribuerait à leur mal-être une fois devenues plus âgées.
  • Pour les auteurs de l'étude, les résultats montrent que les recommandations concernant le temps passé devant un écran doivent être adaptées à ces différentes activités.

Dangereux, violents, coupant les jeunes de la réalité et de toute vie sociale... Les jeux vidéo ont longtemps été accusés de tous les maux.

Une nouvelle étude menée par un chercheur de la University College London (UCL) montre pourtant que jouer régulièrement aux jeux vidéo peut aussi protéger les adolescents contre les troubles mentaux. Elle vient d’être publiée dans la revue Psychological Medicine.

L’auteur principal des travaux, Aaron Kandola, étudiant en doctorat, a analysé comment les différents types de temps d'écran peuvent influencer positivement ou négativement la santé mentale des jeunes, et peuvent également avoir un impact différent sur les garçons et les filles. "Les écrans nous permettent de nous engager dans un large éventail d'activités. Les lignes directrices et les recommandations concernant le temps passé devant un écran doivent être basées sur notre compréhension de la manière dont ces différentes activités peuvent influencer la santé mentale et si cette influence est significative", estime-t-il.

Selon Aaron Kandola, le fait de jouer n’est pas nécessairement une activité néfaste pour la santé mentale. Au contraire, "pendant la pandémie, les jeux vidéo ont été une importante plateforme sociale pour les jeunes".

Pas de risque dépressif chez les accros aux jeux vidéo

Les auteurs de l’étude ont analysé les données de 11 341 adolescents faisant partie de la Millennium Cohort Study, un échantillon national représentatif de jeunes qui ont participé à la recherche depuis leur naissance au Royaume-Uni en 2000-2002.

Les participants ont répondu lorsqu’ils avaient 11 ans à des questionnaires pour évaluer le temps passé à jouer à des jeux vidéo, à utiliser Internet ou les réseaux sociaux. Ils ont ensuite, à 14 ans, répondu à des questions sur les symptômes dépressifs, tels que la dépression, la perte de plaisir et le manque de concentration.

Les chercheurs ont alors constaté que les garçons qui jouaient presque quotidiennement aux jeux vidéo présentaient 24 % de symptômes dépressifs en moins, trois ans plus tard, que les garçons qui jouaient aux jeux vidéo moins d'une fois par mois. Ils avancent donc que les jeux vidéo présentent certains aspects positifs qui pourraient favoriser la santé mentale, comme la résolution de problèmes et des éléments sociaux, coopératifs et engageants.

Les réseaux sociaux, un risque pour la santé mentale des adolescentes

Les médias sociaux semblent en revanche avoir un impact négatif sur la santé mentale des adolescents, en particulier des jeunes filles. Les résultats ont montré que celles utilisant les réseaux sociaux quotidiennement à l’âge de 11 ans présentaient 13 % de symptômes de dépression de plus trois ans plus tard. Selon les chercheurs, l'utilisation fréquente des médias sociaux pourrait accroître le sentiment d'isolement social.

Ce ne sont pas les premiers travaux à démontrer les effets néfastes des réseaux sociaux sur la santé mentale des jeunes. En 2019, une autre étude publiée dans The Lancet par UCL montrait que leur usage aggravait le risque de dépression chez les adolescentes. Plus récemment, une étude australienne a établi un lien entre l’utilisation régulière d’Instagram, Facebook, Tumblr et Snapchat et l’apparition de troubles alimentaires.

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