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Nomophobie : un danger pour la santé

La peur d’être séparée de son téléphone, ou nomophobie, entraîne plus de comportements dangereux et fragilise la santé physique et mentale.

Nomophobie : un danger pour la santé David Espejo/iStock




L'ESSENTIEL
  • Sur un panel de 2 838 participants à l’étude, pas loin d’un sur deux (43%) consacre plus de 3 heures par jour à son smartphone.
  • 99,2% des volontaires ont signalé une forme de nomophobie, craignant notamment de ne pas avoir leur téléphone avec eux.
  • Les personnes atteintes de nomophobie sont quatorze fois plus susceptibles d'adopter un comportement dangereux avec leur smartphone, notamment l’utiliser pendant la conduite.

La crise sanitaire et les mesures prises pour y faire face, telles que le confinement ou le couvre-feu, ont drastiquement réduit nos interactions sociales. Les écrans ont pris une place centrale dans nos vies, une place déjà trop importante puisque l’Agence nationale de sécurité sanitaire estime que deux tiers des adolescents y consacrent trop de temps. Dans une étude parue le 19 août dernier dans l’International Journal of Environmental Research and Public Health, des chercheurs australiens de l’université de Monash à Melbourne se sont penchés sur le phénomène de nomophobie, soit la peur d’être séparé de son téléphone.

99,2% signalent une forme de nomophobie

La nomophobie est à l’origine d’un accroissement des comportements dangereux, selon les conclusions de cette étude. Plus les participants présentent un niveau élevé de nomophobie plus ils sont susceptibles d’avoir des comportements dangereux. “Une utilisation accrue du téléphone était directement liée à un niveau élevé de nomophobie”, ont noté les chercheurs. L’étude a été réalisée en Australie où l’on décompte 109,6 abonnements mobiles pour 100 habitants contre 103,5 pour 100 habitants au niveau mondiale. 

Sur un panel de 2 838 participants à l’étude, pas loin d’un sur deux (43%) consacre plus de 3 heures par jour à son smartphone. Plus criant, 99,2% des volontaires ont signalé une forme de nomophobie, craignant notamment de ne pas avoir leur téléphone avec eux. Plus de 8 sur 10 sont atteints d’un niveau léger à modéré et un peu plus d’un sur dix (13%) a un niveau sévère de nomophobie.

Les nomophobes sont plus dangereux

Les jeunes, âgés entre 18 et 25 ans, ont présenté les niveaux les plus élevés de nomophobie. Les hommes sont environ deux fois plus susceptibles que les femmes d’adopter une utilisation dangereuse de leur téléphone. En outre, l’étude révèle que les personnes atteintes de nomophobie sont dix fois plus susceptibles d'utiliser leur téléphone dans un lieu interdit, et quatorze fois plus susceptibles d'adopter un comportement dangereux avec leur smartphone, notamment l’utiliser pendant la conduite.

Nos résultats prouvent que la peur d'être sans son téléphone portable peut conduire à une utilisation problématique dépendante, interdite ou dangereuse, dont chaque facteur peut présenter des risques importants pour la santé, tels que la surutilisation, un comportement antisocial, ou une utilisation imprudente et physiquement compromettante”, ont conclu les chercheurs.

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