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Masques

Soupçonnés d’être toxiques, les masques Dim ne doivent plus être utilisés par les enseignants

Depuis la rentrée scolaire, les masques fournis par l’Education nationale aux enseignants proviennent de la marque Dim. Or, ces masques pourraient se révéler toxiques pour la santé de ceux qui les portent. Depuis, le gouvernement est obligé de rétropédaler. 

Soupçonnés d’être toxiques, les masques Dim ne doivent plus être utilisés par les enseignants @EmmanuelMacron/Twitter




L'ESSENTIEL
  • Les masques en tissus de l'entreprise Dim sont traités à la zéolithe d'argent.
  • Ce composé, censé rendre anti microbien les masques, est également toxique pour l'être humain, et peut altérer les fonctions reproductives.
  • Alerté par cette information, le gouvernement a décidé de recommander aux enseignants et aux fonctionnaires de les porter, le temps qu'une réévaluation de leur toxicité soit faite.

Ça partait pourtant d’un bon geste. A la rentrée des classes en septembre 2020, pour tenter de couper court à la polémique sur la gratuité ou non des masques aux enfants, le gouvernement a fourni aux enseignants de l’Education nationale cinq masques en tissu de la marque Dim, pour l’intégralité de l’année scolaire. Pourtant, selon nos confrères de Reporterre, les masques fournis par l’entreprise seraient traités avec de la zéolithe d’argent, un biocide considéré comme toxique pour les êtres humains. 

Pas considéré comme un dispositif médical

Lorsque les journalistes de Reporterre s’intéressent de plus près aux masques fournis par l’entreprise, il est clairement stipulé sur l’emballage que ces masques ne sont “ni un dispositif médical au sens du règlement (UE) 2017/745 (masques chirurgicaux), ni un équipement de protection individuelle au sens du règlement (UE) 2016/425 (masques filtrants de type FFP2)”. Quand bien même, ils sont à même de jouer le rôle de barrière au coronavirus s’ils sont correctement utilisés. 

Ces masques, qui peuvent être lavés jusqu’à trente fois, sont en nombre insuffisants pour tenir un trimestre entier. Les enseignants sont censés les changer toutes les quatre heures, et à raison de neuf masques utilisés par semaine, ils sont considérés comme inutilisables au bout de deux mois.

C’est à ce moment précis qu’entre en scène la zéolithe d’argent. La zéolithe est une manière minérale que notre corps sait synthétiser et sert à emprisonner certaines molécules. L’argent présent dans la composition de la zéolithe sert d’antimicrobien imprégné sur le tissu sous forme d’argent ionique. Le risque cependant, est que les ions d’argent sont toxique pour l’homme, surtout lorsqu’il sont portés aussi près des voies d’entrées dans le corps humain que sont le nez et la bouche. Inhalé longtemps et régulièrement, les ions d’argent peuvent se fixer sur différents organes (foie, reins, intestin, moelle épinière) et s’accumuler avec le temps. Les zéolithes d’argent seraient même, selon l’Agence européenne des produits chimiques, susceptibles d’altérer les fonctions reproductives. 

Application du principe de précaution

Depuis la sortie de l’enquête de Reporterre la semaine dernière, le gouvernement a décidé de réagir. Ces masques équipaient également beaucoup d'autres professions de la fonction publique, et même le Président le République, Emmanuel Macron. Le ministère de l’Education nationale a appelé les enseignants à ne plus porter ces masques tant que les travaux sur la réévaluation de la toxicité de ces produits ne sont pas terminés, et d'autres ministères lui ont emboîté le pas. De son côté, l’Etat s’est engagé à fournir aux personnels des écoles de nouveaux masques, non traités aux zéolithes d’argent cette fois. L’entreprise Dim, quant à elle, assure que ses masques ne sont pas dangereux pour la santé.

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