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Athérosclérose : les bienfaits de l'hormonothérapie

L'hormonothérapie aurait bien un effet retardateur sur la maladie cardiaque.

Athérosclérose : les bienfaits de l'hormonothérapie microgen/iStock




L'ESSENTIEL
  • Grâce aux données de l'étude Élite, des chercheurs assurent avoir mieux compris l'effet anti-inflammatoire de l'oestrogène lors de la pré-ménopause protégeant ainsi mieux les femmes aux maladies cardiovasculaires.

Effet inattendu, ou plutôt confirmé, pour la thérapie hormonale. Selon les résultats de l'étude Élite (essai d'intervention précoce et tardive avec l'estradiol [une forme d’œstrogène, NDLR]), réalisée entre 2004 et 2013 par l'université de Californie du sud (Etats-Unis), et dévoilé ce 28 septembre 2020 lors du congrès de la Société nord-américaine de ménopause, l’œstrogène prévient bien les maladies cardiaques et notamment la progression de l'athérosclérose.

L'athérosclérose est un processus inflammatoire chronique des vaisseaux sanguins qui est au cœur de la plupart des cas de maladie cardiovasculaire. Or, le risque de maladie cardiovasculaire chez les femmes augmente rapidement après la ménopause et reste la principale cause de décès chez les femmes américaines. Les données de l'étude Élite avaient déjà démontré les avantages de la thérapie hormonale pour réduire la progression de l'athérosclérose chez les femmes ménopausées relativement jeunes et en bonne santé. Là, cette nouvelle étude affine ces connaissances et identifie quels biomarqueurs de l'inflammation chez les femmes ménopausées impliquées dans Élite sont affectés par le traitement hormonal. Une manière de mieux comprendre le mécanisme sous-jacent.

Œstradiol très protecteur pour celle sur le point d'avoir leur ménopause

Pour rappel durant cette étude, 643 femmes ménopausées ont reçu de l'estradiol oral ou un placebo. Les chercheurs ont ensuite mesuré les concentrations de 12 biomarqueurs inflammatoires. Ainsi, ils confirment que cette forme d’œstrogène a bien un effet bénéfique en réduisant considérablement les concentrations d'un certain nombre de biomarqueurs clés. Or, ces effets sont les plus notoires sur les femmes à 6 ans de leur ménopause, par rapport aux femmes ayant eu leur ménopause 10 ans auparavant.

Dans l'échantillon total, les niveaux moyens de E-sélectine, d'ICAM-1, d'IFNγ et d'IL-8 [tous des biomarqueurs de l'inflammation, NDLR] pendant les essais étaient significativement plus faibles dans le groupe d'hormonothérapie par rapport aux femmes traitées par placebo", assure la docteure Roksana Karim, autrice principale de l'étude et chercheuse à l'École de médecine Keck de l'université de la Californie du sud.

Cependant, seuls les niveaux de E-sélectine avaient diminué pour les femmes ayant reçu une hormonothérapie 10 ans ou plus après leur ménopause, par rapport à celles ayant reçu un placebo. “Cette étude nous aide à mieux comprendre les mécanismes physiologiques potentiels qui pourraient expliquer pourquoi l'hormonothérapie ralentit la progression des maladies cardiaques tôt après la ménopause, mais pas chez les femmes plus éloignées de la transition ménopausique, explique la docteure Stéphanie Faubion, directrice médicale du NAMS. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour mieux comprendre comment le temps écoulé depuis la ménopause modifie l'influence de l'hormonothérapie sur le risque de maladie cardiaque.”

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