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Cancer de la vessie : une méconnaissance de la maladie retarde souvent le diagnostic

La grande majorité des Français connait mal le cancer de la vessie, ce qui entraîne un retard de diagnostic qui complique la prise en charge.

Cancer de la vessie : une méconnaissance de la maladie retarde souvent le diagnostic wildpixel/iStock




L'ESSENTIEL
  • Seulement 68% des Français ont déjà entendu parler du cancer de la vessie.
  • Le sang dans l'urine est la principale manifestation de ce cancer et doit conduire à une consultation pour poser un diagnostic.
  • Environ 5 000 personnes décèdent du cancer de la vessie chaque année.

Le cancer la vessie est le septième cancer le plus courant mais demeure l’un des plus méconnus. Un sondage mené par Opinion Way pour l'Alliance Merck-Pfizer et l’association Cancer Vessie France, révélé par 20 Minutes, avance que seuls 28% des Français connaissent le cancer de la vessie. Plus révélateur, 24% des interrogés ont déclaré ne pas savoir quels symptômes doivent être surveillés pour prévenir la maladie.

5 000 décès par an

La sensibilisation au cancer de la vessie est importante puisque le sondage avance que seulement 68% des Français ont déjà entendu parler du cancer de la vessie. Le cancer de la vessie touche majoritairement les hommes, environ quatre fois plus que les femmes, et essentiellement des personnes de plus de 70 ans. Le facteur principal de son apparition est la consommation de tabac, responsable de deux tiers de la pathologie. Parmi les personnes sondées, 61% ont fait savoir qu’ils sont au courant que fumer est la principale cause de survenue de ce cancer.

Les bonnes chances de traitement de ce cancer dépendent de l’importance de la tumeur. “Les gens pensent que c’est un cancer qui se soigne bien - deux tiers des personnes interrogées -, alors que ça dépend de la profondeur et de l’étendue de la tumeur, avance Frédérick Merlier, fondateur de Cancer Vessie France. Si elle est superficielle, les chances sont meilleures.” “Dans 20 à 30 % des cas, la tumeur qui était superficielle infiltre le muscle, ajoute Yohann Loriot, oncologue à l’hôpital Gustave Roussy. Et parmi ces patients, 50 % ont des métastases, un stade qu’on ne sait pas guérir aujourd’hui. Il y a à peu près 5 000 décès par an en France.”

Du sang dans l’urine

L’un des problèmes majeurs de ce cancer est son diagnostic, qui prend souvent du retard. “J’avais une envie fréquente d’uriner, alors j’ai consulté, mais je n’ai pas eu d’alerte, raconte Frédérick Merlier, qui a été diagnostiqué d'un cancer de la vessie il y a cinq ans. Huit ans plus tard, j’ai découvert un saignement urinaire. Je n’ai pas cherché à comprendre, je suis tout de suite allé aux urgences. Malheureusement, ils n’ont rien vu. On m’a renvoyé chez moi. Quand j’ai eu à nouveau des saignements, l’urologue m’a prescrit une échographie vésicale, qui dévoilait un polype. Dans mon malheur, j’ai eu de la chance, c’était une tumeur superficielle et peu agressive. Et surtout, j’ai réagi très vite.”

Le saignement dans l’urine doit être le principal facteur pour consulter. “Dans l’immense majorité des cas, le symptôme numéro un, c’est du sang visible dans les urines, abonde Yhoann Lorlot. Or, cela peut avoir d’autres explications : calculs rénaux, infections urinaires… Souvent, les patients négligent des saignements dans les urines, nos patients arrivent à l’hôpital parfois six ou neuf mois après le début des symptômes. La vessie n’est pas un organe noble, alors que le cerveau est associé à l’intelligence, le cœur à l’amour…

Ne pas hésiter à se faire diagnostiquer

La rapidité de diagnostic améliore grandement la prise en charge et allège les traitements. “Les cancers les plus graves se traitent par une chirurgie, on enlève la vessie et les patients se retrouvent avec une poche urinaire, souligne l’oncologue. L’hôpital est organisé pour recevoir les patients. Il vaut mieux consulter pour infirmer ou confirmer un diagnostic de cancer.” Les traitements de cette maladie sont connus des médecins et permettent de soigner correctement la maladie. “Dans les trois quarts des cas, la tumeur est superficielle, avance Yohann Lorlot. On l’enlève et après, on fait une chimiothérapie ou on utilise le vaccin BCG atténué, injecté dans la vessie, ce qui stimule le système immunitaire local et diminue le risque de récidive.”

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