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Coronavirus

Nouveaux tests, nouveaux centres : la stratégie de dépistage de la Covid-19 accélère

Pour résoudre le problème des centres de dépistage qui sont débordés, plusieurs mesures entrent en application. L’AP-HP va proposer des tests rapides pour dépister la Covid-19, 20 nouveaux centres ont ouverts en Île-de-France et les tests salivaires, moins douloureux et plus rapides que les tests PCR, pourraient être mis en place d’ici à deux semaines.

Nouveaux tests, nouveaux centres : la stratégie de dépistage de la Covid-19 accélère IL21/iStock




L'ESSENTIEL
  • Les tests anti-géniques sont mis en place dès aujourd'hui à l'AP-HP alors que les tests salivaires devraient arriver d'ici 15 jours.
  • L'ARS d'Île-de-France a annoncé l'ouverture de 20 nouveaux centres de dépistage à travers la région.

Le dépistage est au cœur de la stratégie de lutte contre la Covid-19. Depuis quelques semaines, les différents centres sont débordés et les résultats mènent de plus en plus de temps à être disponible, prenant parfois jusqu’à une semaine. Pour accélérer le processus, plusieurs mesures se mettent en place.

Des tests anti-géniques et salivaires en plus des PCR

À compter de ce mercredi 9 septembre, des tests anti-géniques de dépistage rapides vont être utiliusés en Île-de-France. “Cette semaine, en Île-de-France, nous devrions commencer à déployer des tests anti-géniques, qui sont des tests rapides, on a 15, 20 minutes à attendre et on a le résultat, a détaillé Olivier Véran au micro de France Inter, mardi 8 septembre. On devrait démarrer à partir de mercredi à l'AP-HP [Assistance publique hôpitaux de Paris, NDLR].” Contrairement au test PCR qui recherche la présence de l’ARN du virus, celui-ci détecte la présence de protéines du virus. Une différence de taille qui fait que le test anti-génique est moins efficace et est estimé à 60% de la sensibilité du test PCR. Le pari est alors de considérer que plus une personne est contagieuse plus elle exècre du virus dans sa salive et que le taux d’erreur correspondrait aux cas les moins graves et contagieux.

Dans cette volonté d’avoir des tests qui donnent des résultats plus rapides, les tests salivaires devraient prochainement être déployés sur le territoire. François Blanchecotte, le président du Syndicat national des biologistes, a estimé sur Europe 1 qu’ils devraient être disponibles “d’ici 15 jours”. Il promet que ces tests seront “aussi fiables” que les tests PCR “parce que c’est la même technologie qui est employée ensuite. Simplement, on diffère sur le mode le prélèvement : on prélève dans la bouche, cela va beaucoup plus vite et c’est beaucoup moins douloureux. Les laboratoires privés sont en train de s’équiper pour traiter plus de prélèvements”, confie-t-il.

Une politique d'accès aux tests qui fait débat

Pour renforcer l’accès aux tests, l’ARS Île-de-France a annoncé ouvrir 20 centres de dépistage Covid dans toute la région. Malgré une forte augmentation du nombre de tests, passés de 45 000 à 200 000 par semaine, et la mise en place de plus de 591 points de prélèvement dans la région, “des difficultés d’accès aux tests, liées à la hausse de la demande, à des pénuries de réactifs ou des problématiques de ressources humaines, demeurent”, note l’ARS dans un communiqué publié ce mercredi 9 septembre. En réponse, ce seront donc 20 nouveaux centres qui vont voir le jour “dont l’activité sera exclusivement dédiée aux tests virologiques RT-PCR” avec un objectif de 500 tests quotidien.

Le dernier point qui fait débat sur la politique de dépistage concerne l’accès prioritaire aux tests. Pour l’heure, aucune différence n’est faite entre les personnes qui souhaitent le test, celles qui ont des symptômes, celles qui sont cas contacts ou simplement celles qui veulent savoir. “Je pense qu’il faut prioriser les personnes qui ont des symptômes”, plaide pour sa part François Blanchecotte. Il estime qu’une personne sur quatre fait le test “pour se rassurer”, ajoutant que l’on ne peut pas les blâmer étant donné le contexte actuel. Il souhaite une politique plus claire d’accès prioritaire aux tests. “J’aurais aimé des dépistages de masse, mais ciblés sur des populations sur lesquelles on pouvait avoir une circulation active du virus”, avance-t-il.

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