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Coronavirus : dans les Bouches-du-Rhône, les hôpitaux arrivent à saturation

Dans les Bouches-du-Rhône, et particulièrement à Marseille, les services hospitaliers n’ont quasiment plus de lits disponibles pour les malades atteints de la Covid-19.

Coronavirus : dans les Bouches-du-Rhône, les hôpitaux arrivent à saturation Grigorenko/iStock




L'ESSENTIEL
  • Sur les 70 places réservées aux patients Covid en réanimation dans les Bouches-du-Rhône, 67 sont actuellement occupées.
  • Le profil des patients admis en réanimation est le même que pendant les mois de mars-avril : des plus de 65 ans ou des personnes en surpoids.
  • Le taux d’incidence est le plus élevé de France avec 177 contaminations pour 100 000 habitants alors qu’il est de 50 pour 100 000 en moyenne dans le pays.

La situation sanitaire se dégrade chaque jour un peu plus dans les Bouches-du-Rhône. “Notre service est presque saturé, avec une augmentation des cas en PACA qui est importante, et en particulier dans les Bouches-du-Rhône, confirme à Franceinfo Lionel Velly, membre du service d'anesthésie-réanimation du CHU La Timone à Marseille. On a plus 12 patients en 24 heures en PACA et en particulier plus 6 dans les Bouches-du-Rhône. Sur La Timone, nous avons 16 lits disponibles pour les patients Covid-19 et nous sommes actuellement à 13 lits et bientôt 14 avec un patient qui vient d'arriver.”

Une situation incomparable par rapport à mars dernier 

Ce dimanche, Santé publique France a annoncé que les hôpitaux du département comptent 261 personnes hospitalisées. Plus criant, sur les 70 places réservées aux patients Covid en réanimation, 67 sont actuellement occupées. Son taux d’incidence est le plus élevé de France avec 177 contaminations pour 100 000 habitants alors qu’il est de 50 pour 100 000 en moyenne dans le pays. Un chiffre en hausse puisqu’il était de 151 infections pour 100 000 habitants il y a encore une semaine.

En plus d’une hausse continue du nombre de cas quotidiens, Lionel Velly a constaté une “augmentation exponentielle” des cas positifs de patients âgés. “C’est cela qui nous fait peur”, admet-il. Pour autant, ce rebond ne peut être comparé à la situation sanitaire en mars dernier. “Toutes les forces étaient consacrées au Covid, tous les établissements de santé étaient pleins de malades Covid, ainsi que les réanimations (...) Aujourd'hui, les réanimations sont remplis de malades non-Covid, d'autant plus qu'on rattrape tous les malades qu'on n'a pas pu traiter en mars en avril”, a tenu à rappeler Dominique Rossi, chef de service d'urologie, président de la commission médicale d'établissement de l'Assistance Publique-Hôpitaux de Marseille (APHM), à RTL.

Les gestes barrières, une mesure fondamentale

Par ailleurs, le profil des patients admis en réanimation est le même que pendant les mois de mars-avril. “Sur les patients en réanimation, ils sont les mêmes qu’au printemps, affirme Laurent Papazian, chef du service de réanimation de l’hôpital Nord à Marseille, à BFM TV. La majorité d’entre eux à plus de 65 ans mais on a également des trentenaires et des quadragénaires qui ont comme seul facteur de risque le fait d’être un petit peu enrobé. Nous en avons un d’une trentaine d’années qui est juste en surpoids et qui n’a aucun autre antécédent.” 

Pour endiguer cette reprise épidémique, des mesures ont été prises dans le département. La préfecture a d’abord imposé la fermeture des bars et restaurants entre 23 heures et 6 heures avant de repousser la fermeture à 00h30. L’obligation du port du masque en extérieur a elle été étendu dans tout le département. “Tous les jours, on fait ce respect des gestes barrières en travaillant à proximité de patients qui sont Covid-19 et on a aucune contamination de notre personnel. Donc, ces gestes barrières sont fondamentaux”, appuie Lionel Velly.

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